L’Assemblée nationale a autorisé, ce lundi 24 juin, la ratification d’un accord de prêt, d’un montant de 10 milliards F Cfa environ, signé à Cotonou, le 28 janvier 2019, entre la République du Bénin et le Fonds koweitien pour le développement économique arabe (Fkdea). C’est dans le cadre du financement du Projet de renforcement des systèmes d’alimentation en eau potable (Aep) des villes de Boukoumbé, Covè et Zagnanado. Le projet ambitionne d’impacter 7,2 millions de nouveaux abonnés à l’eau potable.
Les problèmes des populations de Boukoumbé, Covè et Zagnanado en matière d’eau potable seront bientôt réduits voire résolus. Ces trois communes viennent de bénéficier d’un montant de 10 milliards F Cfa du Fonds koweitien pour le développement économique arabe (Fkdea) dans le cadre du financement du Projet de renforcement des systèmes d’alimentation en eau potable (Aep). Les députés à l’Assemblée nationale ont autorisé, à leur unanimité, ce lundi 24 juin, la ratification de l’accord de prêt par le président de la République, Patrice Talon. Ce prêt est contracté au taux d’intérêt de 1% l’an et la durée de remboursement est de 25 ans avec 5 ans de différé. Il dégage un élément don de 35,43%, légèrement au-dessus de 35% recommandé par les institutions de Bretton Woods, indique le rapport de la Commission chargée des Finances examiné en plénière. De façon globale, le projet vise à soutenir le développement socioéconomique dans les localités de Boukoumbé, Covè et Zagnanado à travers l’extension et le renforcement du système d’alimentation en eau potable existant. Plus spécifiquement, il ambitionne d’assurer la fourniture de l’eau en quantité et en qualité aux populations de ces trois villes, pour répondre à la demande croissante en eau potable, aux fins d’améliorer les conditions sanitaires et sociales. La réalisation de ce projet permettra de baisser le taux d’exposition des populations des zones concernées aux maladies hydriques. Et en outre favorisera entre autres: la réalisation de nouveaux branchements particuliers à coût réduit au profit des populations pauvres ; l’amélioration du taux de desserte en eau potable de qualité et en quantité dans les villes concernées, la baisse et la maîtrise du taux de pertes d’eau constatées lors de l’exploitation du système d’alimentation en eau potable de ces trois villes, l’amélioration des prestations de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) en termes de rendement et d’efficience de la gestion au plan technique et commercial.
7,2 millions de personnes à impacter
Ce projet contribuera également in fine aux efforts du gouvernement béninois pour l’atteinte d’ici à 2021, du sixième objectif du nouveau programme mondial de développement durable pour la planète (Odd) horizon 2015-2030 qui est de « garantir l’accès de tous à l’eau et l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ».
De façon technique, le projet prévoit de réaliser à Boukoumbé, l’exécution et l’équipement de cinq nouveaux forages ; la construction d’un château d’eau de 200m3, la réhabilitation du réservoir de 250 m3 existant ; l’extension du réseau de distribution de 125 km et l’acquisition de 250 kits de branchement d’eau. A Covè comme Zagnanado, il est prévu l’extension et l’équipement de quatre forages, la construction d’un château d’eau et d’un réservoir au sol respectivement de 600 m3 et 500m3, la réhabilitation des réservoirs de 200 et 300 m3 existants, l’extension du réservoir de distribution de 120 km et l’acquisition de 400 kits de branchement.
Les députés qui sont intervenus dans le débat général qui a préludé l’adoption du texte ont tous apprécié cet accord de prêt, surtout pour son caractère concessionnel. L’honorable Barthélémy Kassa invite surtout ses collègues députés à adopter le dossier pour l’originalité du prêt qui sera consenti par l’Etat et octroyé à la Soneb sous forme de subvention. Le ministre en charge de l’Eau,
Samou Adambi, informe la plénière que le projet de renforcement des systèmes d’alimentation en eau potable (Aep) impactera 7,2 millions de personnes jusque-là n’ayant pas accès à l’eau potable à raison de 2,7 millions en milieu urbain et 4,5 millions en zone rurale d’ici 2021.