La huitième législature a fermé, le dimanche 25 août dernier, ses cent premiers jours sous la férule de son président, Louis Vlavonou. En peu de temps, ce dernier a marqué les exprits avec un mode de fonctionnement qui tranche avec celui de ses prédécesseurs.
Au perchoir depuis le 16 mai dernier, le président Louis Vlavonou imprime sa marque à la tête de l’Assemblée nationale, 8e législature. Plusieurs actions sont à son actif en cent jours de gestion. Louis Vlavonou a impacté positivement l’institution parlementaire à maints niveaux. Ainsi, certaines mauvaises habitudes qui ont la peau dure jusqu’ici n’ont pu résister devant l’inspecteur des douanes à la retraite. Sur le plan de l’administration parlementaire, plus rien n’est comme avant. Très accroché au symbole de la République, Louis Vlavonou a fait reprendre la cérémonie des couleurs chaque lundi matin. Il dirige en personne la montée du drapeau, sauf cas d’empêchement. Le cérémonial des couleurs offre l’occasion au président de l’Assemblée nationale d’échanger directement avec le personnel parlementaire chaque lundi matin. Ce qui lui permet de doper le moral de la troupe pour qu’elle affronte mieux les défis de la semaine. D’une action à une autre, le président de l’Assemblée nationale a instruit les questeurs de faire tous les jours les contrôles de ponctualité et de présence aux postes de tout le personnel parlementaire. Pour montrer son attachement à la chose, Louis Vlavonou est descendu lui-même dans l’arène pour faire des contrôles inopinés et s’enquérir des conditions de travail de ses collaborateurs. Cerise sur le gâteau, il a marqué les esprits avec ses dernières nominations et redéploiements à l’Assemblée nationale. Il a nommé pour la toute première fois de l’histoire du Parlement sous le renouveau démocratique, un fonctionnaire parlementaire, c’est-à-dire un cadre directement recruté par le Parlement, au poste de secrétaire général administratif de l’Assemblée nationale. Il met ainsi fin au mythe consistant à aller chercher des cadres de l’extérieur pour diriger le plus prestigieux des postes de l’administration parlementaire. Pendant les cent premiers jours, le président de l’Assemblée nationale s’est montré également à l’écoute des acteurs de tout le Parlement. Il a reçu en audience, par exemple, le Syndicat national autonome du personnel de l’Assemblée nationale (Synapa) avec qui, il a discuté des problèmes et doléances des travailleurs de l’Assemblée nationale.
Plus de repos les mercredis
Les activités au plan législatif n’ont pas été du reste. Une certaine célérité dans le travail est notée. En témoigne, à titre illustratif, le vote du budget du Parlement gestion 2020 qui est intervenu déjà le 8 août dernier. Ce qui est une première car habituellement il est adopté vers fin septembre ou parfois même en octobre, quelques jours avant la transmission au Parlement du projet de loi de finance de l’année suivante par le gouvernement. Aussi, l’installation des organes de gestion du Parlement, 8e législature, et celle des groupes parlementaires, des commissions permanentes et autres ont-elles été faites à bonne date. Il en est de même pour la désignation des représentants de la 8e législature dans les Parlements régionaux et autres organes de l’Etat (Cos-Lépi, Haute cour de Justice, Haac, Ces et Cbdh). Plusieurs lois dont des autorisations de ratifications d’accords de prêt portant sur plusieurs milliards F Cfa pour des projets de développement du Bénin et autres traités/conventions ont été également adoptées au cours des cent premiers jours de la 8e législature. Autres actions fortes, Louis Vlavonou a fait tomber le mythe qui voudrait que les séances plénières ne se tiennent pas les mercredis consacrés notamment aux audiences du président de l’Assemblée nationale. Depuis qu’il est au perchoir, non seulement les séances plénières se tiennent les mercredis, mais il reçoit tous les jours ouvrables à chaque fois que son agenda le lui permet. A la date d’aujourd’hui, il a tenu une cinquantaine d’audiences, notamment avec des personnalités étrangères et locales et les groupes sociaux constitués dont celles accordées au président du Parlement ivoirien, au vice-ministre, assistant aux Affaires africaines du ministre des Affaires étrangères de l’Etat du Koweït, aux ambassadeurs de France, du Japon, de la Chine, du Venezuela, de la Turquie, de Cuba de la Russie près le Bénin. Toujours sur le plan de la diplomatie parlementaire, l’Assemblée nationale a reçu la visite du président indien avec de grandes retombées pour le peuple béninois. Celui-ci est le quatrième président de la République d’un pays étranger à fouler le sol du palais des Gouverneurs à Porto-Novo depuis l’avènement du renouveau démocratique au Bénin en 1990.