Elle part de la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique laissant derrière elle un bilan appréciable. Marie-Odile Attanasso, en trois ans et demi de gestion, a mis en œuvre plusieurs réformes réunies essentiellement en quatre programmes, d’après le secrétaire général du ministère, Mèdénou Daton. Il s’agit de l’enseignement supérieur, de la gouvernance de l’administration, de la recherche scientifique et l’innovation, et de la vie de l’étudiant.
Après trois ans et demi de gouvernance, Marie- Odile Attanasso cède son fauteuil à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à sa remplaçante, avec à son actif un bilan non moins appréciable. Les réformes mises en œuvre par l’ex-ministre et ses collaborateurs à divers niveaux se regroupent essentiellement en quatre programmes. Au dire du secrétaire général dudit ministère, Mèdénou Daton, qui s’est exprimé à l’occasion de la cérémonie de passation de charges entre les ministres entrante et sortante, l’on peut citer l’enseignement supérieur, la gouvernance de l’administration, la recherche scientifique et l’innovation et la vie de l’étudiant.
En effet, depuis le 7 avril 2016, un vaste chantier de réformes a été ouvert au niveau de l’Enseignement supérieur. Parmi elles, figure la réorganisation de la carte universitaire qui avait suscité moult controverses au sein des universitaires. Ce sujet s’était également invité dans les débats à l’Assemblée nationale. L’on peut aussi citer, la mise en place de la Commission préparatoire du Conseil national de l’Education (Cne), la création du Centre universitaire pour l’Enseignement professionnel qui abrite les Instituts universitaires d’enseignement professionnel, la réforme du programme d’appui aux doctorants, le recrutement de deux vagues d’assistants dans les universités avec des critères objectifs. A ce sujet, apprend-on, un troisième recrutement de doctorants est en cours.
Toujours au menu des réformes de l’Enseignement supérieur, il y a la finalisation et la réception de la salle Moocs (Massive open online course, en anglais) à l’Uac, la réforme de la procédure de sélection des assistants, la mise en place de plusieurs commissions pour piloter les réformes. Il s’agit notamment de la commission en charge de l’harmonisation des filières dans les entités universitaires, les heures supplémentaires et de vacation des enseignants, la réorganisation des laboratoires, la réorganisation des écoles doctorales, l’assainissement de l’environnement des établissements privés d’enseignement supérieur. A cela s’ajoutent l’organisation des examens nationaux de licence et de master pour les établissements privés d’enseignement supérieur, le classement des nouveaux bacheliers dans les écoles et dans les facultés, à partir de cette année. L’on note aussi la mise en place de la plateforme des enseignants, la création et le fonctionnement de la direction de la formation et de la qualité de l’enseignement supérieur, la réforme du programme de formation des formateurs, la création d’une école pépinière des étudiants devant entrer dans les grandes écoles. Cette réforme est, rappelons-le, à l’origine de la création de deux universités thématiques parmi les quatre universités.
Administration, recherche scientifique et vie de l’étudiant
Au plan administratif, Marie- Odile Attanasso, a instauré la tenue régulière des Codir avec les recteurs des universités, les secrétaires généraux des syndicats et les partenaires sociaux ainsi que la tenue régulière des Codir dans les structures du ministère dont les rapports sont transmis à l’administration centrale. Il y a également l’installation de la cellule sectorielle de pilotage de la réforme administrative et institutionnelle, de la cellule de mise en œuvre du plan d’action de promotion de l’intégrité et de lutte contre la corruption et de la cellule juridique. Une nouvelle gouvernance a aussi vu le jour dans les universités et la dématérialisation des actes de carrière du personnel du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est désormais une réalité. Au niveau de la recherche scientifique et l’innovation, il faut dire que les chantiers ouverts sont de plusieurs ordres. Pour ce qui a été fait, l’on peut citer la mise en place de Sèmè city, partie intégrante du projet de la Cité de l’innovation et du savoir.
L’ex-ministre a aussi à son actif la réforme dite de fusion du Centre béninois de la Recherche scientifique et de l’innovation, de la direction nationale de la Recherche scientifique et de l’innovation, le Fonds national de Recherche scientifique et de l’innovation technologique et de l’Agence béninoise de la valorisation de l’innovation. Toutes ces structures ont disparu au profit d’une agence dénommée Abri. Le travail intellectuel, à ce niveau est terminé, et au dire du secrétaire général du ministère, il ne reste que l’avis du Conseil national de l’Education « pour que le ministère puisse voir concrètement ce que cette réforme a accouché ».
L’amélioration des conditions de vie de l’étudiant béninois a aussi été le cheval de bataille de
Marie-Odile Attanasso. De ce côté, les réformes exécutées se résument à la réorganisation des associations estudiantines, la prise d’un nouveau décret organisant l’attribution des bourses et secours universitaires qui, dans son application, a vu le nombre d’allocataires passé du simple au double. La mise en service des amphis Jean Pliya, Amoussouga à l’université d’Abomey-Calavi et de l’amphi Solidarité à l’université de
Parakou, la mise en service des amphis des Blocs de centres de Sakété et d’Awahi, l’élaboration du cahier des charges de la délégation des prestations de services au niveau des œuvres universitaires figurent également au bilan de l’ancienne ministre. Et sans doute, avec Eléonore Yayi Ladékan, la nouvelle ministre, l’action gouvernementale se poursuivra pour le développement du sous-secteur de l’Enseignement supérieur et le bonheur de ses acteurs.