Les malversations dans les structures étatiques se confirment davantage. Le cas du Conseil national des chargeurs du Bénin (CNCB) montre plusieurs centaines de millions sans justificatifs convaincants. Les audits menés dans cette structure ont révélé que des dotations en carburants ont été octroyées au ministre des Infrastructures et des Transports et à sa secrétaire pour un montant de 3,47 millions FCFA en 2018. Aussi remarque-t-on que le mandataire Bureau international maritime (BIM), déduit près de 6,5 millions FCFA par mois de la rémunération à partager avec le CNCB. Une rémunération non prévue dans le contrat de passation et n’ayant aucune base juridique. Comme explications, des responsables du CNCB avancent que cette somme représenterait « les frais de la plateforme au profit de BIM ».
Il y a eu dans le même temps le paiement de la somme de 206,5 millions FCFA de primes non éligibles à 159 de ses employés. Par ailleurs plusieurs soldes créditeurs et autres débiteurs vieux de plusieurs années et dont le montant est estimé à près d’un milliard de francs CFA ont été remarqués après les audits.
Par ailleurs, plusieurs employés du CNCB ont bénéficié de matériels et mobiliers de bureau, mais la liste des bénéficiaires et les preuves des affectations desdits matériels et mobiliers sont restées introuvables. Ces matériels acquis, souligne le rapport, n’auraient pas été comptabilisés ni amortis depuis le 5 novembre 2015 et le fournisseur n’aurait été payé que le 9 novembre 2018 après plusieurs relances. Le gouvernement prend donc ses responsabilités pour voir clair dans la gestion des sociétés d’Etat.
G.A.