En référence à une note circulaire, datant du 12 octobre 2019, le Directeur général des douanes et droits indirects du Bénin, ‘’interdit formellement la mise en transit et en réexportation des produits prohibés vers le Nigeria’’. Cette note adressée aux Commissionnaires agréés en douane, aux opérateurs économiques, aux enleveurs et autres acteurs de la chaîne douanière, entre dans la phase pratique du respect du mémorandum de Badagry.
Depuis la fermeture des frontières béninoises d’avec le Nigeria, le Bénin prend enfin pour une première fois, une mesure coercitive, allant dans le sens des recommandations de ce voisin de l’Est. Accusé de déverser sur le sol nigérian des produits prohibés réexportés, le Bénin vient de faire un premier pas officiel, en guise de mea-culpa. Ainsi, par le truchement de Charles Sacca Boco, Directeur général des douanes et droits indirects, l’envoi désormais sur le sol nigérian des produits prohibés depuis le Bénin, n’est plus possible. « Dans le cadre de l’exécution des décisions contenues dans le mémorandum de Badagry, signé le 14 août 2003 et en application de l’accord quadripartite conclu entre le Bénin, le Ghana, le Nigéria et le Togo, la note de service citée en deuxième référence a communiqué la liste des marchandises prohibées à l’entrée au Nigeria. A cet égard, les commissionnaires agrées en douane ne doivent plus en aucun cas comme à l’accoutumée, émettre des déclarations en transit ni en réexportation desdits produits en général et plus particulièrement le riz paraboiled en direction du Nigeria », lit-on dans cette note circulaire, signé du Directeur général des douanes et droits indirects. En conséquence, Charles Sacca Boco, invite les uns et les autres à faire preuve de professionnalisme et au respect strict de cette disposition. « En tout état de cause, tout manquement aux pressentes instructions sera sanctionné avec la dernière rigueur », précise l’homme, à travers cette note.
J.G