Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture a échangé avec tous les acteurs impliqués dans la production du riz, notamment les structures étatiques, Agences territoriales de développement, les agents de terrain, les coordonnateurs des Projets/Programmes. Ensemble, ils ont mené une réflexion sur les stratégies à mettre en œuvre pour atteindre une production d’un million de tonnes de riz pour 2022.
Un million de tonnes de riz en 2022. C’est la production agricole que le gouvernement veut atteindre pour pallier les affres de la fermeture des frontières nigérianes. L’objectif est d’inonder le marché nigérian du riz made in Benin les années à venir. Pour atteindre ce but, le gouvernement de Patrice Talon s’engage à mettre à la disposition des agriculteurs les moyens financiers et techniques adéquats. Plus précisément, <<il s’agira d’élaborer un plan d’urgence pour porter la production de riz, qui est de 400.000 tonnes actuellement, à un million de tonnes pour 2022>>, a laissé entendre le ministre. Remporter ce challenge permettra non seulement au gouvernement de couvrir totalement les besoins du marché interne, mais aussi de songer à exporter du riz made in Bénin. En effet, depuis plusieurs semaines, le Nigéria a fermé ses frontières, surtout à cause de l’exportation du riz d’ailleurs sur son territoire. Et pour ne plus amener le grand voisin à prétexter de cela pour fermer ses frontières, il faut produire suffisamment le riz au Bénin, nourrir les Béninois avec, transformer une partie et exporter le surplus.
Loin d’être une utopie, relever ce challenge est bien possible car le Maep dispose d’importants d’atouts pour atteindre cet objectif. Il s’agit des semences, des formules d’engrais, des sols aptes pour la culture, des aménagements de milliers d’hectares déjà disponibles avec maîtrise d’eau.
Toutefois, il faudra mettre en place un conseil d’appui pour soutenir la disposition des producteurs, faire un suivi rigoureux des itinéraires techniques et mettre en place une meilleure organisation des récoltes afin de diminuer considérablement les pertes post-récoltes.
Dios CHACHA