Fermées depuis le 20 août, le Nigéria n’est pas encore prêt pour la réouverture de ses frontières avec ses voisins. Au contraire, dans une décision prise le 1er novembre, les autorités d’Abuja ont décidé de proroger la mesure jusqu’au 31 janvier 2020. Une situation qui a de nombreuses répercussions sur les populations de la sous-région. Avec les démarches menées par les chefs d’État des pays voisins et les médiations de la CEDEAO,
le gouvernement Buhari pourrait assouplir sa position mais sous conditions.
Au cours d’une conférence de presse tenue mardi 5 novembre 2019, le ministre nigérian des Affaires étrangères a dévoilé les conditions de réouverture de ses frontières terrestres. L’inobservance de ces directives pourrait amener les autorités nigérianes à maintenir les frontières ’’sous scellés’’ jusqu’au 31 janvier 2020 et même au-delà, a déclaré le chef de la diplomatie nigériane.
1- Toute marchandise non CEDEAO importée par un membre de la CEDEAO mais en transit vers le Nigéria *devra absolument garder son emballage initial – aucune modification de l’emballage ne sera tolérée* ;
2- ces marchandises hors CEDEAO en transit vers le Nigéria devront être *directement escortées du port de Cotonou vers la frontière nigériane* pour présentation immédiate des marchandises à la douane nigériane *avec leurs emballages intactes* ; Le Nigéria sera intrangisant sur ces points. 3- s’agissant des biens produits dans la zone CEDEAO, *la règle de l’origine* doit être scrupuleusement appliquée ; 4- le Nigéria exige que tous les entrepôts le long de nos frontières communes soient purement et simplement détruits ; 5 – le Nigéria exige également le respect des normes en matière d’emballage des produits ; S’il y a une entente au sein du comité tripartite *sur ces points, les modalités d’application et les sanctions si ces points étaient violés* alors les frontières seront réouvertes bien avant le 31 janvier 2020. Dans le cas contraire, les frontières terrestres resteront fermées même au-delà du 31 janvier 2020. |
D. M.