Aux Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), l’obtention du récépissé définitif au lieu de consolider le parti, ne fait que le diviser en l’éloignant de plus en plus de l’Opposition à Patrice Talon. Tout porte à croire que Théophile Yarou, Paul Hounkpè et alliés qui sont la principale cause des décisions afférentes à cette désunion ont déjà leur objectif final tout tracé : rejoindre la mouvance.
Les Fcbe sont désormais conduits par Paul Hounkpè vis-à-vis de la loi au détriment de Valentin Djènontin qui, à l’instar d’autres, a été évincé du bureau dirigeant du parti. Depuis ce moment qui a débouché sur l’obtention fortuite du récépissé définitif par ces nouveaux gouvernants, les donnes ont changé au sein de cette formation politique. De l’Opposition radicale au pouvoir en place, le groupe dirigé par Paul Hounkpè pour le compte de cette frange des Fcbe est devenu pliable voire introspectif. En témoignent entre autres, le rétropédalage relatif à leur participation au dialogue politique ou encore le retrait du parti des forces de la Résistance. Alors que depuis qu’ils ont commencé à s’isoler de l’Opposition en se lovant, ces Opposants devenus du jour au lendemain des insondables très dociles au pouvoir en place, n’étaient plus vraiment dans la Résistance. Au même moment qu’elle pose ces actes, cette aile du parti continue de faire croire à qui veut l’entendre, que les Fcbe qu’elle dirige, demeurent dans l’Opposition solide au pouvoir. Seulement, nul ne peut aisément identifier de quel type d’Opposition se réclame-t-elle désormais. A y voir de près, il ne serait pas illusoire de croire que ces membres du parti ont un autre objectif qu’ils essayent de dissimuler pour l’heure. Sinon, à quelle Opposition font-ils allusion si tant est qu’ils se sont déjà éloignés de la vraie et unique ? Pendant qu’ils y sont, beaucoup de Béninois ont déjà une idée de leur destination finale : rejoindre enfin la mouvance. Si tel est le cas, qu’attendent-ils alors ? Est-ce la réalisation d’une promesse à eux faite par le chef de l’État ? Si Boni Yayi, président d’honneur du parti à qui ils disent être toujours fidèles continue de se réclamer d’une Opposition sans ambages à Patrice Talon comme le cas de Nicéphore Soglo, toute tentative contraire à cette idéologie ne saurait être sincère. Vivement donc que Paul Hounkpè et ses affidés retrouvent le fil d’Ariane s’ils sont vraiment sincères. A défaut, qu’ils jettent enfin leur vrai masque.
Janvier GBEDO (Coll.)