Après trois jours d’assises, les évêques réunis au sein de la Conférence épiscopale ont rendu public un communiqué final. Des observations faites, il ressort qu’au plan social, la Conférence épiscopale s’est intéressée à l’abus d’alcool auquel s’adonne la jeunesse. Tout en déplorant le fait, les évêques ont fait remarquer qu’il est urgent de trouver de solutions idoines. Ils ne sont pas allés plus loin. Mais on peut aisément constater que le phénomène d’abus d’alcool au sein de la jeunesse, même s’il ne date pas d’aujourd’hui, a pris d’ampleur sous le régime de la Rupture au point de susciter l’inquiétude de la Conférence épiscopale. C’est dire qu’il doit avoir une cause, un soubassement, le chômage. Et quand on parle du chômage, il est presque impossible de ne pas voir les nombreux licenciements opérés par le régime de la Rupture de 2016 à ce jour. Au nombre important de diplômés sans emploi, s’est ajouté une vague de gens recrutés sous le régime Yayi et qui ont perdu leur job avec l’avènement du régime de la Rupture. En septembre 2016 au ministère de l’agriculture, 1045 agents contractuels locaux recrutés en 2012 par l’Ons et reversés en Ace en 2014 ont perdu leur emploi, renvoyés du jour au lendemain au chômage. A l’Onasa, la Sonapra, le Cenagref, et récemment le cas de plus de 300 enseignants reversés de 2008 dont les contrats sont rompus parce qu’ils ont refusé de se soumettre à l’évaluation diagnostique, les exemples foisonnent. A cette liste non exhaustive, il faut ajouter le cas des concours annulés. Tout cela mis ensemble, que la jeunesse contraint à l’oisiveté se résout à noyer son chagrin dans l’alcool ne devrait étonner personne. Il y en a d’autres qui ont trouvé comme seul moyen de survie l’arnaque sur les réseaux sociaux. C’est sous ce même régime que le phénomène a pris tellement d’ampleur avec des sacrifices humains. La police a dû prendre le taureau par les cornes. Les sacrifices humains ont baissé mais le phénomène résiste toujours et prend d’autres formes. Certes, la jeunesse a sa part de responsabilité. Il y a toujours possibilité de s’adonner à des loisirs sains comme les livres. Mais dire que les nombreux licenciements ne font pas partie des causes, c’est se voiler la face. L’oisiveté est la mère de tous les vices. Cette remarque faite par la Conférence épiscopale interpelle en 1er lieu le chef de l’Etat. Il peut encore corriger le tir.