Ouvrant un nouveau cadre de gouvernance de l’école au Bénin, le Conseil national de l’Education nouvelle formule, créé par Décret N° 2018- 395 du 29 août 2018, est composé de…

Pour le renouveau de l’Education au Bénin

Pour le renouveau de l’Education au Bénin

Ouvrant un nouveau cadre de gouvernance de l’école au Bénin, le Conseil national de l’Education nouvelle formule, créé par Décret N° 2018- 395 du 29 août 2018, est composé de 29 membres et rattaché à la Présidence de la République.

Conformément à ce décret, il jouit d’une autonomie de gestion administrative et financière. Il a pour mission de veiller au respect des grandes options éducatives de l’Etat, à la mise en œuvre de la loi portant orientation de l’Education nationale et à la coordination de tout le système éducatif en République du Benin. L’installation de cette instance, hier, marque l’aube nouvelle de l’école béninoise, préfigurant un passage de l’école nouvelle sous la révolution au Bénin à une nouvelle école sous le Nouveau départ.
Organe d’orientation, de coordination et de prise de décision, à ce titre il coiffe le système éducatif béninois. C’est cette faculté qui fonde le chef de l’Etat à soutenir, hier, lors de la cérémonie d’installation, et faisant référence aux membres du Cne, que « plus rien ne sera décidé et mis en œuvre par qui que ce soit, sans les sachants que voici » dans le secteur de l’Education au Bénin. Car explicite-t-il, «Qu’il s’agisse des programmes, du déploiement du personnel enseignant, de la carte scolaire ou universitaire, des affectations budgétaires, des accréditations ou des contrôles des établissements publics ou privés… », il leur revient d’indiquer désormais la voie à suivre.

Important pouvoir

Un tel pouvoir dévolu à cette institution, justifie la circonspection et la parcimonie qui a caractérisé le processus ayant abouti à sa création. Il fut long, à la mesure des ambitions, grandes, que le Cne est appelé à porter pour le renouveau de l’école béninoise. Le Cne s’avère de ce fait la clé de l’avenir, un avenir qui ne saurait se faire sans un diagnostic compétent et une fondation solide à partir de laquelle sera érigé le nouvel édifice de l’Education au Bénin. Chose désormais faite. D’où la joie du président Patrice Talon, qui a partagé son « sentiment de satisfaction, d’enthousiasme et d’espérance» en raison de « l’aboutissement d’un long processus de diagnostic, d’étude, de conception et de mise en œuvre du nouveau cadre de gouvernance de l’école au Bénin… ».

Nouveau départ pour
l’éducation nationale

Miné par des pratiques peu glorieuses, l’école béninoise pèche également par le peu de compatibilité des formations qu’elle recèle avec les attentes de l’heure. C’est un euphémisme de dire que certaines formations qu’elle délivre aujourd’hui sont en déphasage avec les emplois de l’heure voire les défis de modernité. Aussi, Patrice Talon exhorte-t-il les membres du Cne à œuvrer afin de donner satisfaction aux « …enfants du Bénin, qui veulent que notre Ecole soit au diapason de leurs rêves, à la hauteur des exigences et défis de leur temps… ». Il leur enjoint de leur prouver « … que l’Education est vraiment le seul moyen de construire l’Homme, matière première de toutes les épopées.». Une manière assez subtile d’en appeler au sens des valeurs, de rappeler que l’escroquerie par internet, entre autres procédés illégaux et amoraux, n’est pas un moyen d’accomplissement de soi, mais bien l’école, qui ouvre les portes de l’espérance, l’espoir de tous les possibles. A la fois pour les nations dont le développement préoccupe, ainsi que pour les individus. Est lourd de sens à cet effet, le propos du président Talon soutenant que « l’Education est le seul moyen de construire l’Homme, matière première de toutes les épopées». Une certitude est que celle béninoise nécessite un sérieux laxatif et un nécessaire rebasage afin de la mettre au diapason des enjeux du 21e siècle.