Depuis son avènement en 2016, c’est la première fois que le gouvernement de la Rupture organise les élections communales et municipales. Pourtant, il n’y a presque plus de maire qui ne jure que par le Nouveau départ. Un paradoxe quand on sait qu’en 2016, la plupart des maires étaient Fcbe.
Quelle sera la prime de la reconversion pour les maires Fcbe ? Pourront-ils conserver leurs fauteuils de conseillers au soir des élections communales et municipales de mai prochain ? A quelle sauce seront-ils mangés quand viendra l’heure d’élire les nouveaux maires des 77 communes du Bénin ? Ces interrogations doivent être en ce moment le principal souci des maires qui ont regagné la barque Rupture en cours de route. En 2016, ils ont senti leurs fauteuils menacés quand le pouvoir a changé de mains. Tout ce qui a suivi les a confortés dans leur crainte. Pour la première fois dans l’histoire de la décentralisation, on a assisté à une vague de destitutions dirigées contre des maires insoumis. Pour d’autres, la justice s’est lancé à leur trousse après l’envoie de plusieurs missions d’audit. Certains encore, ne pouvant plus supporter les nombreuses entourloupes orchestrées par des mains plus ou moins visibles, ont fini par jeter l’éponge en démissionnant. Ces faits ont fini par convaincre les autres qu’il fallait mieux chanter Rupture pour avoir la paix. Ce qui fait que des 77 communes acquises à la cause des partis d’alors notamment les Fcbe, il n’y en pas une seule aujourd’hui qui peut se réclamer de l’opposition. Ils craignaient ne pas être reconduits. C’est maintenant le moment. On saura dès la publication des listes Up et Br par la Céna, lesquels parmi-eux ont la chance de se faire réélire conseiller. Quant à leur volonté de briguer le poste de maire, c’est une autre paire de manche. Jusqu’où le retournement de veste peut leur être profitable ? Qui parmi-eux méritera la confiance du chef, mieux que les soutiens dits de la première heure ? C’est bientôt l’heure du bilan.
M.M