Alain Orounla, ministre de la Communication et de la Poste, Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé et Séverin Quenum, ministre en charge de la Justice, ont sensibilisé les responsables des médias, lundi 30 mars dernier à Cotonou, au décret N°2018-262 du 28 juin 2018 portant interdiction de la publicité sur les professions médicales, les médicaments et autres produits médicinaux. Cette rencontre constitue le dernier avertissement avant la répression.
Sensibiliser les responsables des médias aux sanctions qu’ils encourent en faisant passer de la publicité sur les professions médicales, les médicaments et autres produits médicinaux au Bénin. C’est l’objectif de la séance d’information organisée par le gouvernement, lundi 30 mars dernier sur le décret N°2018-262 du 28 juin 2018. Face aux patrons de presse, Alain Orounla, ministre de la Communication et de la Poste, Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé et Séverin Quenum, ministre en charge de la Justice, ont expliqué de bout en bout les tenants et les aboutissants de ce décret dont les dispositions ont été présentées au début de la séance par Cyrille Gougbédji, secrétaire général adjoint du gouvernement.
Selon Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé, la publicité est interdite sous toutes ses formes sur les produits pharmaceutiques, qu’ils soient homologués ou non par l’Etat béninois. Selon lui, se fiant aux publicités dans les médias, les populations se livrent à de l’automédication. A cet effet, il a insisté sur les risques que courent les populations en s’adonnant à l’automédication. « Il faut éviter l’automédication, car elle est suffisamment grave», a-t-il martelé. A l’en croire, elle retarde la consultation et conduit la population à l’intoxication. «Les populations s’intoxiquent avec comme conséquences les insuffisances rénales et hépatiques », a-t-il renchéri. Il est nécessaire que la pharmacopée soit contrôlée pour ne pas amener le pays à la dérive, selon le ministre Benjamin Hounkpatin. « Dans le cadre des réformes dans le système sanitaire, il va falloir que ce décret soit respecté pour préserver la santé des populations », a-t-il conclu.
Dernier avertissement
De l’exposé de Séverin Quenum, il ressort qu’en violant les dispositions de ce décret, les organes de presse s’exposent à des poursuites judiciaires. Selon lui, les auteurs, co auteurs ou complices d’émission, d’affichage ou de diffusion des publicités de ce genre sont passibles de lourdes sanctions. «Sans préjudice des mesures administratives et autres sanctions pénales auxquelles ils peuvent s’exposer par ailleurs, ils sont punis d’une amende d’un million à cinq millions Fcfa », a-t-il déclaré « C’est le dernier avertissement. Vous êtes les têtes de pont de cette publicité et nous vous invitons au respect des dispositions en vigueur », a-t-il indiqué.
Alain Orounla, ministre de la Communication et de la Poste, pense qu’il est nécessaire de rattraper la sensibilisation à ce décret qui date de juin 2018. Pour lui, la publicité sur la profession médicale est interdite et il va falloir que les responsables des médias respectent les textes. « Nous devons sensibiliser les médias qui sont les vecteurs par lesquels charlatans, guérisseurs et tradi-thérapeutes passent pour faire cette publicité interdite au Bénin », a-t-il souligné.