Après la Renaissance du Bénin (Rb) et le Parti social démocrate (Psd), les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) constituent le troisième parti politique secoué par une crise sous le régime du président Patrice Talon. Qu’il vous souvienne que dans les deux premiers cas les protagonistes ont été devant les tribunaux, mais la sentence est allée en défaveur du camp des acteurs ne soutenant pas les actions du régime en place. Ainsi, l’aile Rb des pro Nicéphore Soglo et l’aile des pro Emmanuel Golou ont été déboutées respectivement face aux camps Zinzindohoué et Ebo. Ces deux derniers qui ont fini par fondre les partis Rb et Psd dans l’Union progressiste, l’un des nouveaux partis politiques créés pour soutenir les actions de Partice Talon.
Cependant, dans le cas des Fcbe, depuis septembre 2019 que la crise s’est installée, malgré les passes d’armes, l’aile dure proche du leader charismatique Yayi Boni n’a pas opté pour la justice. Chose étonnante, puisque c’est l’une des rares fois qu’une partie traîne les pas ou décidée de ne pas aller devant les tribunaux pour réclamer la paternité du parti objet de conflit.
Pourquoi l’aile Azatassou, Noureinou, Tigri, Azaria, Abiba et consorts n’a pas voulu la voie judiciaire face aux agissements dénoncés du groupe de Paul Hounkpè, Théophile Yarou, Soumanou Djimba …? Est-ce parce que le verdict est connu d’avance ? Est-ce parce qu’ils ont préféré les voir faire et voir jusqu’où ils iront ?
En tout cas, la démission inattendue de Yayi Boni de son poste de président d’honneur du parti et l’interdiction formelle de l’utilisation de ses images à des fins de campagne électorale, vient renforcer la thèse que lui et les autres caciques ne sont pas prêts à aller discuter les attributs du parti avec Paul Hounkpè devant les juridictions.
WB