Le Directeur général de la Société générale des marchés autonomes (Sogema), Armand Gansè est attendu ce vendredi dans les locaux de l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc). Candidat…

Suite à des «propos xénophobes»: Armand Gansè convoqué à l’Ocrc ce Jour

Suite à des «propos xénophobes»: Armand Gansè convoqué à l’Ocrc ce Jour

Le Directeur général de la Société générale des marchés autonomes (Sogema), Armand Gansè est attendu ce vendredi dans les locaux de l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc). Candidat aux prochaines communales dans la commune de Bohicon pour le compte du parti Bloc Républicain, le jeune DG est convoqué par cette structure de police dans le cadre d’une enquête judiciaire ordonnée par le procureur de la République près du Tribunal de première instance de Cotonou Mario Mètonou. Et ceci, pour y répondre de récents propos qualifiés de « xénophobes » qu’il aurait tenus à l’encontre d’une autre personnalité politique de Bohicon, actuellement député à l’Assemblée nationale et d’ethnie Peul.
Aperçu dans une vidéo- amateur qui a récemment circulé sur les réseaux sociaux, Armand Gansè aurait affirmé qu’il n’était pas admissible qu’un membre de cette ethnie prétende à se faire élire député à Bohicon. Des propos qui suscitent depuis lors des indignations incessantes de plusieurs autres personnalités politiques et même d’organisations politiques dont le parti Bloc Républicain dont il est membre. A travers un communiqué signé de son secrétaire exécutif national, Abdoulaye Bio Tchané, ce parti a fortement condamné les propos d’Armand Gansè et s’en est publiquement désolidarisé.
Selon des sources judiciaires, Armand Gansè pourrait être poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation. Pour ces déclarations largement diffusées et amplifiées sur les réseaux sociaux, il pourrait être inculpé pour « injure avec une motivation raciste et xénophobes », conformément à l’article 551 du code du numérique. Cet article prévoit pour ces faits, une peine de six mois à 07 ans d’emprisonnement ferme. Le code pénal béninois est plus dur en la matière. Il condamne sévèrement des atteintes aux ethnies ou communautés organisées et légalement constituées, prévoyant des peines allant de 5 à 10 ans d’emprisonnement ferme et une amende comprise entre 10 millions et 20 millions de FCFA. Le même code pénal, dispose également qu’au cas où l’auteur de l’atteinte est un responsable de l’administration publique, il pourrait être frappé d’une interdiction de diriger sur une période de 10 ans.

Christian TCHANOU