Que les femmes s’engagent ! Qu’elles remettent leur point de vue au cœur du débat public, loin des inégalités et des cloisonnements habituels. C’est bien de cela dont il s’agit, au fond : offrir une tribune d’expression et de participation politique à la femme béninoise. Car, elle veut être convaincue du bien-fondé d’un engagement et non être réduite à un bétail mobilisable que pour les cycles électoraux.
Sur les 05 partis en compétition pour les prochaines élections municipales et communales, l’Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (UDBN) s’est engagée à faire l’exception en garantissant et en prônant une meilleure représentativité des femmes.
Sur les 3.630 dossiers présentés pour l’assaut des 1.815 sièges en jeu dans les 546 circonscriptions électorales, les arrondissements du Bénin, le parti a opté pour 80% de places aux femmes. Inédit dans un contexte où l’intérêt électoraliste prime sur une conviction et une idéologie inscrites dans une vision séculaire. Seul parti politique actuellement dirigé par une femme au Bénin, l’UDBN a préféré rester cohérente et se débarrasser des vieux réflexes sexistes. Le parti n’a pas eu besoin d’une contrainte législative avant de bouleverser l’ordre établi, de forcer les choses pur mieux donner l’exemple. À l’UDBN, c’est compris que là où des progrès significatifs ont eu lieu, c’est en priorité grâce à une politique volontariste de discrimination positive.
Ce n’est aussi que cohérence : Claudine Afiavi Prudencio est la seule qui, lors du dialogue politique en octobre dernier, plaidait pour 40% de quota de femmes à l’Assemblée Nationale et dans les communes, sans oublier les postes de direction et les hautes fonctions de l’Etat.
De tous les partis politiques en compétition, seule l’UDBN fait plus confiance aux femmes. Est-ce parce que le parti est dirigé par une femme ? Non, réplique-t-on au sein de la formation politique avant d’avancer cette phrase de l’Espagnole Bibiana Aído, qui fut ministre de l’Égalité à 31 ans : “(…) les femmes soulèvent des questions et des thèmes différents; elles élargissent le débat, sont plus sensibles aux événements, plus prévoyantes, plus pacifiques, plus patientes et plus douces que les hommes. Elles sont aussi plus honnêtes, moins susceptibles de prendre des risques inconsidérés, de consacrer les ressources de l’État à des achats d’armes, d’attiser ou d’entretenir la haine et la violence”. Toutes les différentes études prouvent à satisfaction que le leadership féminin est assez indispensable à un développement équilibré du pays et surtout des communes.
Là où il y a une volonté, il y a un chemin. Par son objectif, l’UDBN, en cette fiévreuse veille des élections municipales et communales raisonne d’un point de vue de proximité et de bien commun.
La représentativité de la femme est au cœur de sa stratégie. Solide et dynamique, le parti avec une présidente tout aussi combative, dispose de l’énergie nécessaire pour impacter les électeurs des 546 arrondissements afin de contribuer au renouvellement du personnel politique tant espéré. “Nous sommes les seuls à faire confiance à la femme et à la jeunesse sur notre liste. C’est déjà une première victoire. Il ne sera désormais que question de soumettre et d’expliquer nos propositions aux attentes spécifiques de nos populations du nord au sud”, souffle un responsable de l’UDBN. Un parti dont l’ancrage national est aussi un atout pour le 17 mai prochain…
M.M