Les activités académiques et économiques suspendues du fait de la pandémie du coronavirus, pourront reprendre dès lundi, 11 mai 2020 au Bénin. Outre les écoles, les églises, mosquées et autres…

Reprise annoncée des activités et réouverture des écoles: Faire le dépistage massif avant !

Reprise annoncée des activités et réouverture des écoles: Faire le dépistage massif avant !

Les activités académiques et économiques suspendues du fait de la pandémie du coronavirus, pourront reprendre dès lundi, 11 mai 2020 au Bénin. Outre les écoles, les églises, mosquées et autres lieux de culte seront rouverts. Si le gouvernement béninois se dit convaincu que la situation est sous contrôle malgré le nombre sans cesse croissant des cas confirmés, il urge que le dépistage massif au sein des populations soit effective avant cette reprise.

Inutile de prendre des risques quant à la propagation du coronavirus (Covid-19). Certes, la situation économique reste inquiétante et la nécessité de relancer les activités est plus qu’évidente. Cependant, il serait prudent de minimiser davantage les risques pour éviter le pire. En effet, au cours d’une sortie médiatique, le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin a annoncé que des mesures corsées prises par le gouvernement devraient permettre une reprise des activités mi-mai 2020. La bonne nouvelle a été confirmée ce dimanche, 26 avril 2020 par le ministre de l’économie et des finances au cours d’une émission sur la télévision nationale. « À partir du 11 Mai, les cours reprendront et notre pays amorcera aussi le retour à la vie normale sans pour autant que, le virus du covid-19 ait disparu par un coup de baguette magique », a déclaré Romuald Wadagni. Et de préciser “Quelque part, nous nous sommes dits que quand on est pauvre comme nous, il nous faut tout faire pour vite retourner au travail“. A en croire ses propos, toutes les dispositions sont prises par l’Exécutif pour assurer une sécurité maximale aux citoyens. Selon l’autorité ministérielle, les populations devront apprendre désormais à vivre avec le coronavirus comme c’est le cas avec le paludisme qui cause plus de victimes que la covid-19. Suffisant pour garantir aux Béninois que la propagation du mal n’est plus à craindre ? De toute façon, la carte de la prudence mérite d’être privilégiée. Etant donné que des porteurs sains, c’est-à-dire des malades ne présentant aucun symptôme, pourraient être détectés, il sera plus souhaitable de s’assurer que les populations ne courent plus aucun risque de contamination. Ceci, à travers la réalisation des dépistages massifs. La réalité est qu’avec les effectifs pléthoriques dans les écoles et la reprise des transports en commun souvent caractérisés par de la surcharge, les mesures barrières ne pourront pas être respectées. Notamment, la mesure de distanciation sociale. Si l’on peut se réjouir du fait que la plupart des cas détectés au Bénin jusqu’ici sont des cas importés, il n’est pas exclu que des populations soient déjà exposées. Procéder au dépistage systématique des populations devrait être une condition préalable à la reprise des activités économiques et académiques. D’ailleurs, le Bénin s’est récemment doté de postes de sécurité microbiologique de classe III, de centrifugeuses réfrigérées, de chaines électrophorèse, surtout de 40 thermocycleurs pour la lecture finale des résultats, ainsi que de divers autres matériels de laboratoire nécessaires pour les manipulations. “Avec l’acquisition de ces équipements, notre capacité de diagnostic s’étend désormais jusqu’à 16 000 tests par jour“, s’est réjoui le ministre de la santé. Et dès cette semaine, il est annoncé le dépistage systématique de certains groupes considérés comme plus exposés notamment, le personnel médical et paramédical, le personnel des forces de défense et de sécurité, la communauté pénitentiaire, etc. Qu’attends-t-on alors pour dépister les populations ? Faut-il le rappeler, le Bénin compte désormais 64 cas confirmés dont 33 cas guéris et 01 décès.

Aziz BADAROU