On en sait un peu plus sur l’influence de la corruption sur la transhumance au Bénin. Flore Nombimè a exposé ce jeudi à la maison des médias, les résultats de son enquête journalistique sur le sujet dans le cadre du projet « Pour des médias plus professionnels au Bénin, phase II » financé par OSIWA et mis en œuvre par la Maison des médias. Au sujet de cette enquête publiée le 26 février dans le journal L’Evénement Précis, Flore Nombimè a fait constater que dans la région Agonli, malgré la série de mesures en vigueur pour encadrer l’activité, force est de constater des poches de résistance. Elle fait le lien avec la corruption. « Nous avons pu recueillir le témoignage du maire de Covè qui, d’après ce qu’il nous a confié, a subi des pressions de certains chefs de village afin d’accueillir des transhumants dans sa commune. Il existe aussi des cas de fraude avec des passages de troupeaux qui se font nuitamment moyennant le paiement d’une somme de 50.000 francs par troupeau à Covè. Cette somme est perçue par des réseaux d’intermédiaires. Il est à noter que la règlementation en vigueur au Bénin interdit le pâturage et les déplacements nocturnes des bêtes. Pour ce qui est de Covè, l’idée de taxer le passage des troupeaux émane de l’Association des producteurs victimes de la transhumance. L’initiative, qui d’ailleurs ne répond à aucune logique n’a pas prospéré et les 130.000 francs collectés auprès des éleveurs étaient, au moment de la réalisation de notre enquête, au commissariat de Covè », a-t-elle souligné. Au cours de cette même conférence de presse, Fortuné Sossa a également présenté son enquête sur les Retro-commissions au Fonds des arts et de la culture (FAC), qui a surtout souligné avoir reçu beaucoup de pressions.