La sécurité alimentaire et nutritionnelle préoccupe les Etats membres de l’Uemoa, dans un contexte du Covid-19. Les ministres de l’Agriculture de la zone tiennent, ce mardi 19 mai, une visioconférence pour se pencher sur le sujet.
Les ministres chargés de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche de l’espace Uemoa se sont réunis ce mardi par visioconférence, pour procéder à la validation des résultats des travaux des experts qui ont eu lieu, jeudi 14 mai dernier, dans les mêmes conditions.
La rencontre s’inscrit dans le cadre de la neuvième réunion du Comité de haut niveau sur la Sécurité alimentaire et nutritionnelle (Chn-San) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Ledit comité a pour mandat de réfléchir et d’identifier les meilleures solutions pour la promotion d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable dans les Etats membres.
La réunion permet d’examiner l’état de mise en œuvre des recommandations de la huitième réunion du Chn-San et d’échanger sur la situation agro-pastorale, alimentaire et nutritionnelle de la région en lien avec les mesures de contrôle de la pandémie de Covid-19. Des pistes innovantes devraient être proposées pour d’une part, mettre à l’abri les populations vulnérables et garantir un bon déroulement de la campagne agricole 2020-2021 malgré la menace acridienne et, d’autre part, mieux prévenir et s’attaquer aux causes structurelles des crises alimentaire et nutritionnelle.
Les conclusions de la réunion des ministres seront soumises à l’approbation du chef de l’Etat nigérien Issoufou Mahamadou, président du Chn-San de l’Uemoa.
Avec l’expansion de la pandémie du Covid-19, près d’un demi-milliard de personnes dans le monde sont menacées de basculer dans la pauvreté. Une chute record du produit intérieur brut (Pib) voire une récession économique sont annoncées en Afrique subsaharienne par le dernier rapport Africa’s Pulse de la Banque mondiale.
Touchant pratiquement tous les secteurs de l’économie, la pandémie du nouveau coronavirus qui n’épargne pas la production agricole, risque d’engendrer une crise alimentaire marquée par la sous-utilisation du capital, la moindre accumulation de capital humain et la diminution des niveaux de productivité dans la plupart des pays africains. Ainsi, le taux de croissance prévu à 6,6 % pourrait s’établir à 2,7 % cette année du fait des effets de la pandémie et du frein porté à l’activité économique.
Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), à l’échelle de l’Uemoa, à la date du 5 mai 2020, la pandémie du Covid-19 a touché au moins 5 539 personnes et fait 158 décès.