A l’issue des communales du 17 mai dernier, le paysage politique béninois a connu une restructuration avec de nouveaux leaders à la base qui devront désormais imprimer la marque du « Bénin Révélé» dans les communes.
Premières élections, premier mandat pour les élus communaux et municipaux à l’ère du « Bénin Révélé». Au regard de la vision et des nombreuses actions engagées par le chef de l’Etat, Patrice Talon, et son gouvernement, l’on se rend compte de l’immensité de la tâche qui attend les futurs maires et chefs d’arrondissements. Celle-ci doit être à la hauteur des ambitions du président de la République.
Mais avant toute chose, il convient de se réjouir de la bonne ambiance qui a prévalu durant les communales du 17 mai dernier. Malgré la crise sanitaire liée au coronavirus, les électeurs ont accompli leur devoir civique dans le calme, la discipline et surtout le respect des gestes barrières. Cette discipline du peuple béninois a d’ailleur, fait tache d’huile sur le vieux continent, notamment en France, où les autorités prévoient d’organiser le second tour des communales en copiant la bonne stratégie déroulée par le Bénin. Aussi, les dernières communales et municipales ont-elles permis de filtrer et d’homogénéiser le paysage politique béninois.
Fini donc l’émiettement des partis politiques, qui en faisait des clubs électoraux. Ce qui ne restait pas sans nuire considérablement à la démocratie. L’on peut donc se réjouir que les réformes politiques effectuées portent déjà leurs fruits notamment avec la règle de 10 % des suffrages exprimés au plan national pour prendre part à la répartition des sièges. Cette loi a, en effet, la vertu d’épurer le paysage politique et de promouvoir l’avènement de grands partis politiques à influence véritablement nationale. Il est clair maintenant que la démocratie n’est pas synonyme du nombre de partis politiques qui se battent ou se discutent l’électorat, mais plutôt de la qualité, de l’enracinement de ces partis de même que des programmes d’actions et de gouvernance qu’ils proposent aux populations.
La nouvelle mandature des conseils communaux et municipaux donnera donc aux partis politiques la possibilité d’administrer les mairies mieux que par le passé et d’en rendre compte aux populations comme l’exigent les textes en la matière. Et d’ores et déjà, l’on peut se féliciter que la vie politique doit prochainement se structurer autour des trois partis politiques qui ont pu tirer leur épingle du jeu. Cette réalité rassure que le brassage interrégional toujours souhaité a déjà commencé et devrait se renforcer les années à venir. Ce qui, d’emblée, concourt à la maturité de la démocratie béninoise.
Au regard de tout ceci, il y a donc nécessité pour les acteurs politiques qui s’emploient encore à entretenir de petits groupes politiques de juste pour satisfaire leur ego, d’avoir à se regrouper. Il leur faut soit rejoindre les partis actuels suivant leur obédience (mouvance ou opposition), soit constituer de nouveaux grands blocs dans la perspective des futures élections. Ce serait leur manière, s’ils rêvent grand pour le Bénin, de contribuer à sa modernisation politique.
Nouveaux maires, nouveaux challenges
La rigueur de mise depuis avril 2016, se poursuivra sans entrave. Ce n’est pas les nouveaux élus qui en diront le contraire. D’ailleurs, le chef de l’Etat, Patrice Talon, lors de sa séance de travail avec les préfets de département, a insisté sur le respect scrupuleux des textes.
En effet, il s’agit d’éviter que, comme on a pu l’observer par le passé, les jeux politiciens conduisent à priver le parti politique disposant de la majorité absolue du droit de diriger la commune. Désormais, cela ne sera plus de mise, car le président Patrice Talon tient à ce que les vertus de la réforme du système partisan soient valorisées, magnifiées et profitables à tous.
Après l’élection des maires et des chefs d’arrondissements, ceux-ci ne doivent pas perdre de vue que le pays, dans son ensemble, connaît une certaine dynamique de développement, bien sûr, sous la houlette du président Patrice Talon et de son gouvernement. Sans plus attendre, ils doivent rentrer dans la danse à commencer par l’assainissement des dépenses publiques, la mise en œuvre et le suivi rigoureux des projets, la construction d’infrastructures sociocommunautaires, l’assainissement du cadre de vie, etc. Il est donc attendu des nouveaux maires de prendre les décisions salutaires, d’opérer les réformes salvatrices à l’instar de la professionnalisation des postes, la lutte contre la corruption afin de promouvoir la bonne gestion des ressources communales. Il est également attendu d’eux qu’ils affichent un leadership cohérent, conquérant et convaincant, qui s’inspire des actions mises en œuvre au niveau central.