La pandémie du coronavirus exige de tous des mesures de prévention. Mais le constat dans certains lieux de culte laisse entrevoir que les mesures barrières sont foulées aux pieds.
Vendredi 17 juillet. Il est 13h45. Nous sommes dans les locaux de la mosquée centrale de Godomey. C’est Jummah, la rencontre hebdomadaire des fidèles musulmans. Sous un soleil ardent, on peut compter plusieurs dizaines de fidèles assis ou debout, sacrifiant à la tradition. Prière et écoute de la prédication de l’Imam El Hadj Adan. Quid du respect des gestes barrières face à la pandémie du Coronavirus ? Dans l’ensemble, les fidèles musulmans y tiennent rigueur. A l’intérieur de la mosquée, la distanciation sociale ainsi que le port des masques ont été respectés. Les tapis étaient disposés de sorte que les fidèles puissent librement s’ouvrir à leur Dieu.
Cependant, certains fidèles ne s’appliquent pas quant au respect des mesures préventives prescrites par les autorités sanitaires. A l’extérieur de la mosquée notamment, la plupart respectent le port de masques, mais pas la distanciation sociale. Les rappels incessants de l’Imam au respect des gestes barrières sont reçus, mais certaines personnes s’en préoccupent peu. Il est aisé de voir quelques fidèles serrer les rangs. En ce qui concerne le lavage des mains, les fidèles ponctuels sont au pas. Seuls les retardataires n’ont pas eu l’occasion de le faire, en raison de l’effectif qu’il y a à l’entrée. Après la prière, l’heure est au partage du repas. Les fidèles ont assisté au partage de la bouillie et des beignets. Les enfants, quant à eux, se bousculent pour trouver à boire et à manger. Le respect des gestes barrières est déjà chose acquise à la mosquée de Godomey, même s’il y a encore des brebis galeuses. A ce sujet, les autorités religieuses doivent redoubler de vigilance.
Ornella DOSSOU-YOVO (Stag)