Contrairement aux années antérieures, les villes phares du Bénin ne se mettront pas sous de grands jours dans le cadre de la célébration du 1er août. A quelques pas du 60e anniversaire de l’indépendance du Bénin, à Abomey-Calavi et Cotonou, les rues n’offrent pas encore de décoration particulière. La sobriété est totale.
60 ans. C’est un événement de taille. Mais à Cotonou et Abomey-Calavi, rien ne présage d’une telle célébration. A cinq jours, du carrefour Arconville à Calavi au carrefour Vedoko à Cotonou, les rues ne présentent pas encore les couleurs de l’indépendance. « Nous n’avons pas l’impression qu’il y a une fête. Pourtant, c’est 60 ans », martèle Lawani Bouraima, rencontré au carrefour Vedoko. Le contexte de sobriété absolu décrété par le Conseil des ministres en raison de la pandémie de la Covid-19 a fait perdre son éclat au 60e anniversaire de l’indépendance. Le carrefour Vedoko, qui les années antérieures, déjà à deux semaines change d’aspect a cette fois-ci, gardé son habituelle attraction. La quasi-totalité des panneaux publicitaires porte les affiches de prévention contre la covid-19 ou d’autres publicités : pas d’ornement, ni de drapeau flottant à ce rond-point.
Des usagers indifférents
Chacun vaque à ses occupations sans se soucier d’une quelconque fête en vue. Dans la circulation, les automobilistes et motocyclistes circulent dans tous les sens. Les petits drapeaux qui sont habituellement posés sur les engins sont aussi absents. En lieu et place de la vente des drapeaux, les vendeuses ambulantes s’attèlent à vendre les masques de protection contre le coronavirus. Du côté de l’échangeur de Godomey, rien de nouveau. L’espace public porte toujours les décorations des fêtes de fin d’année.
« La mairie de Calavi vous souhaite une bonne et heureuse année ». C’est le message qui accueille à la porte d’entrée de la cité dortoir. Les grands carrefours sont sans décor. Seul le vrombissement des motos et voitures et la conduite effrénée des chauffeurs révèlent l’ambiance particulière de cette ville. Au carrefour Arconville le constat est le même. Le lieu qui servait d’office pour le défilé n’est pas aménagé. Les artères sont vides de drapeau tricolore. Une situation qui inquiète les citoyens de ces villes qui pensent que la pandémie du coronavirus ne devrait pas faire oublier l’importance de ce jour pour notre pays.
Encore quatre jours pour se rattraper
Dans les coulisses, les autorités communales s’apprêtent à changer le décor, même si les éclats ne seront pas proportionnels à la taille de l’évènement. Dans une interview accordée à Canal 3, le maire d’Abomey-Calavi rassure : « Dans la ville, les drapeaux seront posés. Nous allons embellir les endroits qu’il faut, nettoyer les coins et recoins dans nos quartiers de Calavi ». Ainsi, les noces de diamant ne seront pas passées inaperçus.
Déo Gratias ATSUI & Ferdinand DANGBENON (Stags.)