L’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) a déjà imprimé les cartes nationales d’identité biométriques des 35000 Béninois vivant au Nigeria, et ayant régulièrement participé à l’opération de recensement organisée à leur endroit par l’Etat béninois. Ces cartes ont été dévoilées à la presse, vendredi 21 août dernier, au siège de l’Agence, par Cyrille Gougbédji, le gestionnaire-mandataire.
Grâce à ces pièces d’identité biométriques, les 35000 Béninois résidant au Nigéria n’auront plus de difficultés à circuler dans leur pays d’accueil. Ce type de carte, rappelle le patron de l’Anip, est une exigence des autorités nigérianes à l’endroit des étrangers vivant dans le pays.
« Pour les autorités nigérianes, il faut donner la preuve du pays dont on est originaire par le biais d’une pièce d’identité aux normes. Et pour les ressortissants des pays ouest-africains, elles ont exigé qu’ils aient tout au moins la carte nationale d’identité biométrique, conformément aux recommandations de la Cédéao », explique Cyrille Gougbédji.
En plus des 35000 cartes nationales d’identité biométriques, les ressortissants Béninois vont bénéficier d’acte de naissance sécurisée. Le gestionnaire mandataire de l’Anip rappelle qu’il s’agit d’une décision du gouvernement béninois.
Présentement, les cartes sont prêtes, les actes de naissance aussi. Il ne reste qu’à les distribuer, et des séances de travail avec les responsables de la mission diplomatique du Bénin près le Nigeria, ont eu lieu à cet effet. Ce qui bloque le démarrage de l’opération, c’est le contexte de prévention contre le Covid-19 au Nigéria, indique Cyrille Gougbédji. Sur ce plan, les réflexions sont également en cours avec les autorités nigérianes pour l’identification du mode opératoire approprié.
Il fait remarquer que cette opération de distribution de la pièce pourrait drainer du monde. Malheureusement, nul ne peut retirer cette carte pour autrui, s’il n’est détenteur d’une autorisation signée du propriétaire de la carte. Selon le responsable de l’Anip, c’est un service public qui doit répondre à certaines normes. « C’est le demandeur qui retire sa carte », a-t-il martelé.