A la tête d’une délégation, le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, effectue, depuis lundi 28 septembre dernier, une tournée dans l’Alibori. C’est pour évaluer les dégâts causés par la montée des eaux des fleuves Okpara et Niger, puis apporter le soutien de la Représentation nationale aux populations sinistrées. Il était au chevet de celles de Gogounou, Ségbana et Kandi, mardi 29 septembre dernier.FacebookTwitterFacebook MessengerWhatsAppLIRE AUSSI: Police républicaine: La Cour déclare la loi conforme à la Constitution
Tout comme le pouvoir central, la préfecture de Kandi et les bonnes volontés, la Représentation nationale n’a pas voulu rester insensible face à la situation des populations de l’Alibori victimes des récentes inondations dues à la montée des eaux du fleuve Niger. Son président Louis Vlavonou, à la tête d’une délégation, est en tournée dans le département depuis quelques jours, pour toucher du doigt l’ampleur des dégâts qu’elles ont subis. Dans la commune de Gogounou où il a observé la première étape de son périple, mardi 29 septembre dernier, le président de l’Assemblée nationale a remis au maire, Seydou Bary Tidjani, une enveloppe symbolique pour témoigner leur solidarité aux populations frappées.
En effet, outre les 528,25 ha de cultures emportées, plus de 240 habitations effondrées et près de 1200 personnes sans-abris ont été enregistrés dans toute la commune. De même, près de 631 personnes ont perdu leurs cultures. Gogounou Centre, Bagou et Warra ont été les plus touchés des six arrondissements que compte la commune.
L’expression de la solidarité du peuple
Très compatissant, le président Louis Vlavonou rassure que l’institution de la République qu’il dirige va toujours jouer son rôle. Il a précisé que ce n’est pas, par action de charité que la Représentation nationale a décidé de se porter vers les populations meurtries. « Face à ces chiffres, est-ce qu’on peut trouver des mots pour véritablement vous consoler. Rien que par notre présence, il faut que vous sachiez que tout le Bénin vous est solidaire », lâche-t-il. « C’est de notre devoir d’aller vers vous. Ce n’est pas une faveur qu’on vous fait. Nous sommes venus transmettre la compassion de la Représentation nationale », a-t-il expliqué. Le président Louis Vlavonou a promis d’informer l’Exécutif de ce qu’il a constaté sur le terrain.
« Nous avons été sur le terrain. Qu’est-ce qui est prévu désormais pour qu’en 2021, nous ne revenions plus ici pour les mêmes choses. Des questions seront adressées au gouvernement à travers le ministre des Finances pour que nous puissions prévoir quelque chose du point de vue plan à mettre en œuvre, du point de vue tâches à exécuter de façon urgente », a-t-il insisté.
A travers cette visite que la deuxième personnalité de l’Etat béninois vient de leur rendre, les populations sinistrées de
Gogounou retrouvent le sourire. Elles ne se sentent pas abandonnées à leur triste sort, a fait remarquer le préfet de l’Alibori et président de la Plateforme départementale de gestion des risques et catastrophes, Mohamadou Moussa. « Nous avons enregistré une douzaine de cas de noyades dans le département. De nombreuses cases se sont effondrées et des ouvrages ont sauté. Nous avons également vu des magasins d’intrants et des hectares de champs inondés », a-t-il indiqué. « Vous venez donc soulager les peines de ces populations en ces moments de dures épreuves », s’est-il alors réjoui.
« Vous avez frappé à l’improviste à la porte des sinistrés. A travers ce geste, toutes les populations de Gogounou saluent la République pour cette expression palpable de l’équité, de la solidarité et de la fraternité », a laissé entendre le maire Seydou Bary Tidjani. Profitant de l’occasion, il a invité le président à plaider auprès du pouvoir central pour la relance des grands chantiers de l’Etat, en matière d’ouvrages d’assainissement au profit de sa commune.
Après Gogounou, le président Louis Vlavonou et la délégation qu’il conduit étaient également à Kandi et Sègbana, pour le même exercice. Ils ont rencontré hier les populations de Malanville et Karimama.
Par Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori,/ La Naton