Il est devenu nécessaire de faire baisser le mercure qui monte un peu trop. Le Chef de l’Etat, Patrice Talon est donc annoncé pour rencontrer les syndicats le jeudi prochain, au palais de la Marina. Ceux-là même qui, il y a quelques jours, étaient montés au créneau pour dénoncer le quota horaire de 30 heures aux enseignants pré-insérés.
L’enjeu pour le Gouvernement, est de pouvoir couvrir le taux de déficit actuel de sorte à assurer un enseignement de qualité et d’offrir à tous les apprenants du Bénin les mêmes chances en termes d’accès à l’instruction. Mais les syndicalistes ne voient pas la réforme sous cet angle. Au contraire, dans une déclaration en date du vendredi 2 octobre 2020, les secrétaires généraux des six organisations syndicales y voient une « provocation grandeur nature ». Ces derniers avaient même appelé le Chef de l’Etat à la rescousse : « Il est temps et urgent que le Chef du Gouvernement arrête la pollution des esprits et sonne la fin de l’impertinence pour crédibiliser la Rupture. Le peuple béninois et sa jeunesse méritent un meilleur traitement », ont-ils mentionné.
Le quota, mais aussi…
La doléance des syndicats n’est donc pas tombée dans les oreilles de sourd. La question sera sans doute abordée au cours de cette rencontre annoncée entre le Chef de l’Etat et les partenaires sociaux demain. La Fédération nationale des collectifs des enseignants pré-insérés du Bénin (Fenacepib) pourrait être de la partie. Mais, d’autres problèmes qui minent le secteur pourraient aussi être abordés. Pour rappel, les désaccords entre les syndicats et le Gouvernement sont notés, ces derniers mois, sur de nombreux points. La Covid et ses contraintes en ont été pour beaucoup aussi dans la crispation des relations, du renvoie des apprenants en congé à la nouvelle rentrée, en passant par les reprises progressives. Et pour qui connaît le Chef de l’Etat, dans sa logique d’écouter mais aussi de convaincre, la rencontre de demain s’annonce pleine d’enjeux.
Joints au téléphone, les Secrétaires généraux de la Csa-Bénin et de la Cosi-Bénin Anselme Amoussou et Noël Chadaré ont précisé que cette rencontre avec le Chef de l’Etat fait suite à leur demande insistante. De leurs attentes, il faut retenir en premier lieu le quota horaire attribué aux aspirants dans l’enseignement secondaire. Selon eux, ce qui prime, c’est la qualité de l’offre éducative. En plus, ils souhaitent aborder les divers besoins des travailleurs. « Les besoins des travailleurs ne peuvent pas rester en suspens », a dit le Sg Anselme Amoussou.