Le Collège d’enseignement général 1 (Ceg) de Natitingou a vécu hier, lundi 19 octobre 2020, une scène peu ordinaire. Alors que les élèves de ce Collègue s’apprêtaient à démarrer les activités pédagogiques, huit filles, après des cris et lamentations, sont tombées en transe. Juste après la scène, le Directeur du Collège a fait appel dans la foulée à son supérieur hiérarchique. Lequel a aussitôt fait son apparition en compagnie du Directeur départemental de la santé de l’Atacora, de médecins, des sapeurs-pompiers, ainsi que d’un guérisseur traditionnel. Dans ses explications, le Directeur du Collège n’a pas manqué de raconter comment le phénomène est survenu. A l’écouter, il s’est d’abord agi d’une fille qui a senti un malaise. « On a pensé que c’est le vertige ce matin peu avant 08 heures. On s’occupait de cette fille quand brusquement d’autres phénomènes de ce genre se sont manifestés dans les classes. Au total, nous avons enregistré 08 cas. Le premier cas, puisque nous avons pensé que c’était un vertige lié peut-être à un paludisme, nous l’avons envoyé à ses parents », a ainsi narré Saïbou Tapsoba, avant de préciser que les concernées sont déjà pris en charge dans des hôpitaux. Après avoir évacué les huit cas, le Directeur départemental de la santé a indiqué que cette situation existait et que les causes réelles ne sont pas encore connues, quant à ces nouveaux cas. « Les gens pensent toujours que c’est une situation mystique. Mais nous agents de santé, on n’a pas besoin de penser à ça. Nous devons chercher jusqu’à la dernière minute, toute anomalie psychologique et autres, qui causent le mal. Nous allons d’ailleurs nous mettre là-dessus », a-t-il insisté. Par contre, quant au guérisseur traditionnel, la cause de ce phénomène est une énergie qui balance toutes les filles en menstrues ou les filles qui en sortaient. Car pour lui, ces genres d’énergies sont du sang. Tout en reconnaissant que c’est difficile d’y mettre fin, le Docteur guérisseur Sentiment Mohammed préconise, entre autres thérapies, le désenvoutement des salles. Rappelons que ce phénomène, qui ne date pas d’aujourd’hui, devient depuis peu dans les Collègues du bénin, cyclique.
J.G