Le gouvernement était présent au Parlement à Porto-Novo ce lundi 9 novembre 2020 pour la présentation du Programme d’investissement public (PIP) exercice 2021 aux députés. Ceci en vue de l’étude en commission du projet de budget général de l’Etat, gestion 2021. Pour la circonstance, le gouvernement était représenté par le Ministre d’Etat, chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané. Du document présenté aux députés par ce dernier, on peut retenir que le projet du PIP 2021 comporte 230 projets/programmes de développement contre 228 en 2020, décomposés en 210 anciens projets et 20 nouveaux projets ; le tout pour un coût global de de 579,235 milliards de FCFA contre 476,718 milliards de FCFA (Loi de finances initiale) en 2020, soit une hausse de 21,50%. Le même document dévoile quelques projets d’infrastructures comme le nouveau siège de l’Assemblée nationale dont les travaux démarreront en 2021.
Extrait du document de présentation du projet de PIP 2021 aux députés
Le Programme d’Investissement Public (PIP) de notre pays, regroupe l’ensemble des investissements prévus par l’Etat en collaboration avec les Partenaires Techniques et Financiers sur une période donnée et il convient de mettre l’accent sur les conditions d’élaboration de ce PIP marquées par une crise sanitaire aigue, la COVID-19 qui s’est progressivement muée en crise économique.
L’objectif visé à travers le PIP 2021 est de (i) mettre en place les conditions de relance rapide de l’économie nationale, (ii) prioriser l’achèvement des chantiers en cours de réalisation, (iii) relancer les chantiers en souffrance par l’apurement de tous les décomptes.
Le projet du PIP 2021 comporte 230 projets/programmes de développement contre 228 en 2020. Il se décompose en 210 anciens projets et 20 nouveaux. Le coût global est de 579,235 milliards de FCFA contre 476,718 milliards de FCFA (Loi de finances initiale) en 2020, soit une hausse de 21,50%. Cette hausse s’explique par la volonté du Gouvernement de faire du PIP le principal facteur de consolidation des bases de notre économie, de renforcement de notre résilience et de relance de l’économie nationale dans le contexte de la pandémie en lien avec le coronavirus COVID-19.
Les ressources intérieures contribuent à hauteur de 361,195 milliards de FCFA soit 62,36% pour le financement des 230 projets alors que les ressources extérieures constituées de dons et de prêts, s’élèvent à 218,040 milliards de FCFA équivalent à 37,64 % du PIP, gestion 2021.
J’avais annoncé en 2019, qu’après les études de faisabilité réalisées en 2017 et le démarrage de certains projets phares en 2018, la réalisation des projets atteindra une vitesse de croisière en 2020, en particulier pour les projets phares dans les secteurs clés identifiés : Eau potable, Transports, Electricité, Enseignement, Santé, Logements et Equipements Collectifs, Protection de l’Environnement et cadre de vie. C’est ce que nous constatons à l’heure du bilan où certains projets sont déjà achevés et d’autres presque en phase d’achèvement.
L’année 2021, représente un moment crucial du quinquennat finissant où nous devons procéder au bilan global des grandes actions et réalisations. Je vous l’assure, les fruits ont tenu la promesse des fleurs et les résultats sont palpables à la grande satisfaction de la majorité de nos compatriotes des villes et des campagnes.
ll me plait de partager avec vous quelques projets majeurs dont les chantiers seront ouverts aussitôt le projet de loi de finances 2021 adopté. Il s’agit de :
-Construction du nouveau siège de l’Assemblée Nationale ;
Construction d’une centrale thermique de 120 MW à Maria Gléta : première phase de la centrale thermique de 400 MW (CCT120 MW) ;
-Projet de Renforcement du Réseau Électrique dans Le Bassin Cotonnière du Nord et de Densification du Réseau de Distribution dans le Sud ;
-Programme Spécial d’extension et de Renforcement des Réseaux Electriques du Benin (Bénin-PROSPER2E) ;
Projet d’électrification par Système Solaire Photovoltaïque de 750 Infrastructures Sociocommunautaires ;
Projet d’appui à la Compétitivité des Filières Agricoles et à la Diversification des Exportations (PACOFIDE) ;
Projet Intégré de Transformation Numérique des Régions Rurales ;
Projet d’alimentation en Eau Potable (AEP) des Zones Périurbaines des Villes de Cotonou, Sèmè-Kpodji, Calavi et Porto-Novo (Grand Cotonou), Périurbain III
Par ailleurs, le Gouvernement consacre comme, l’année dernière plus de 12 milliards de FCFA à la réalisation des pistes rurales en vue de faciliter l’écoulement des produits agricoles et les échanges commerciaux. En matière de gouvernance des projets dans le sens d’une plus grande efficacité dans la mise en œuvre du PIP, plusieurs actions ont été engagées et seront consolidées en 2021. Il s’agit de :
la poursuite de la mise en œuvre du Cadre Général de gestion des investissements publics ;
l’amélioration du cadre de programmation et de suivi des chantiers avec la généralisation de la géolocalisation des projets et chantiers dans la Plateforme de gestion des investissements publics ;
l’opérationnalisation de la Direction des Etudes de Faisabilité ;
le renforcement des capacités des Communes sur le Système de Suivi des Investissements Communaux (SSIC) ;
la poursuite de l’organisation régulière des missions de suivi des projets ;
la vulgarisation des documents et outils élaborés pour le renforcement de la planification du développement (Guide d’élaboration des études de faisabilité, Guide d’élaboration des rapports de performance, Instrument de Costing des projets, Manuel de Gestion des investissements publics) ;
la poursuite de la mise en œuvre du Plan de Renforcement des Capacités des acteurs de la chaîne PPBSE ;
la poursuite de la mise en œuvre des recommandations de la mission PIMA (Evaluation de la Gestion des Investissements Publics) ;
l’élaboration et l’examen des outils d’opérationnalisation des projets (PTA, PCC et PPM) avant fin novembre 2020.
Enfin, je m’en voudrais de ne pas exprimer toute ma reconnaissance aux Honorables Députés pour l’accueil réservé au projet de PIP gestion 2021. Je n’en veux pour preuve que la qualité des interventions de nos Honorables Députés, la justesse et la profondeur des idées développées et des propositions d’amélioration faites. Ces interventions témoignent de leur rôle de législateur et de contrôle de l’action gouvernementale puis de leur préoccupation permanente quant à l’amélioration substantielle des conditions de vie des populations dont ils sont des représentants.