Le Professeur Joël Frédéric Aïvo, candidat à l’élection présidentielle du 11 avril avec son colistier Moïse Kérékou, n’entend pas abandonné son rêve de diriger le Bénin malgré le rejet de sa candidature par la Commission électorale nationale autonome (CENA). Il l’a martelé ce mardi 16 février 2021 à Porto-Novo à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée avec à ses côtés, quelques membres du Front pour la Restauration de la Démocratie (FRD). Dans ses propos luminaires, le Professeur Joël Frédéric Aïvo, a d’abord rappelé les faits ayant conduit à ce qu’il appelle « exclusion » du processus électoral pour l’élection présidentielle de 2021. Il a cité l’introduction du certificat de conformité dans le processus des législatives de 2019 avec pour conséquence l’avènement d’un Parlement composé de députés entièrement acquis à la cause du président de la République et le dialogue politique des 10, 11 et 12 octobre 2019 qui, selon lui, a exclu l’opposition et servi de base à la révision de la Constitution. Il a ensuite évoqué les lois votées par la 8ème législature et qui, toujours selon lui, ont vidé l’élection présidentielle de deux principes cardinaux à savoir la liberté des citoyens de se porter candidat et le droit du peuple souverain de choisir ses dirigeants sans subterfuge. Il n’a pas occulté dans sa déclaration, les différentes démarches menées pour le retour des choses telles qu’il le conçoit ; c’est-à-dire comme cela se passe depuis l’avènement du renouveau démocratique au Bénin jusqu’à l’élection présidentielle de 2016. Au sujet du parrainage, le Professeur Joël Frédéric Aïvo, a laissé entendre que certains candidats ont effectivement pris contact individuellement avec des députés et des Maires. Le FRD aussi a mené les démarches par des correspondances adressées au président Bruno Amoussou de l’Union Progressiste (UP) et le président Abdoulaye Bio Tchané du Bloc Républicain (BR) pour obtenir des parrains sans succès. D’ailleurs, sur ce point, le Professeur Joël Frédéric Aïvo, dénonce les humiliations que des élus UP et BR auraient fait subir à ceux qui se sont portés vers eux pour solliciter des parrains pour les dossiers de candidatures. La question du mandat du président Patrice Talon a aussi été abordée au cours de la conférence de presse. Comme il a eu à le dire à mainte reprises, le mandat actuel ne saurait excéder le 5 avril à 00 heure même si le premier tour de l’élection du prochain président de la République est prévue pour après cette date.
Aïvo et le FRD proposent deux mesures urgentes à Talon
Le Professeur Joël Frédéric Aïvo, estime qu’il est encore possible de permettre à tout citoyen béninois qui le désirent de se porter candidat pour l’élection présidentielle de 2021 d’une part et d’autre part au président de la République en exercice de respecter son serment à son investiture le 6 avril 2016 à savoir finir son premier quinquennat le 5 avril à 00 heure. Pour y parvenir, le Professeur Joël Frédéric Aïvo et le FRD suggère deux « mesures urgentes » au gouvernement du président Patrice Talon « …La première mesure, c’est de débarrasser notre pays du parrainage (…) Il faut courageusement s’en débarrasser comme ils l’ont fait le 2 juin 2020 lors des communales par l’adoption d’une loi dérogatoire modifiant le Code électoral et permettant de reporter l’application du parrainage aux présidentielles après le renouvellement du Parlement et des conseils communaux et municipaux à l’issue d’élections libres et pluralistes. La deuxième mesure, c’est le réaménagement du calendrier électoral afin de permettre l’organisation de l’élection dans les délais constitutionnels et d’éviter à notre pays, le vide juridique après le 5 avril 2021 à minuit… », a dit le Professeur Joël Frédéric Aïvo.