Créer un climat de confiance mutuelle entre les agents des Unités spéciales de Surveillance des Frontières (Ussf) de la police républicaine et les communautés afin de mener des actions de prévention du terrorisme au Bénin. Tel est le but du projet « Rapport Police-Communauté dans la prévention du terrorisme au Bénin ». La deuxième phase de ce projet financé par le gouvernement américain à travers l’ambassade des Etats-Unis en partenariat avec l’Université de Maryland et l’African School of Economic (Ase) a été lancée le vendredi dernier à golden Tulip en présence des représentants des parties concernées. Mais avant ce lancement de la deuxième phase, un focus a été fait sur les résultats de la première phase. « Ce qui nous intéresse pour ce projet est de savoir ce que font les agents Ussf et dans le même temps, ce que fait la communauté. Nous avons fait une enquête de base qui a fait parler près de 1000 personnes dans 11 localités du Bénin et à l’issue de cette enquête, nous avons formé les agents Ussf avec la communauté. Une autre enquête a été faite après pour voir les effets de cette formation sur la population. Les résultats obtenus sont très intéressants car, on s’est rendu compte qu’après cette formation, les agents de la police Ussf et la communauté se connaissent beaucoup mieux. Cela veut dire que s’il y a un problème dans la communauté, les gens sont prêts à aller à la police. De même, s’ils sont informés d’une activité potentiellement illégale, ils sont prêts à la signaler à la police. La confiance de la communauté en la police augmente et vis-versa. Cette confiance mutuelle favorise le partage d’informations et c’est cela qui pourra empêcher le terrorisme au Bénin. Cette situation est importante car les postes des Ussf sont éloignés et il n’y en a pas assez. Heureusement que le gouvernement est en train d’en créer », a expliqué John McCauley, professeur associé en gouvernance et politique de l’Université de Maryland
A l’en croire, la deuxième phase va continuer dans cette même dynamique. « Ce que nous comptons faire pendant cette phase II est d’élargir le projet afin de travailler dans beaucoup de localités et d’augmenter les enquêtes. Le plus important lors de cette deuxième phase est de former une grande partie de la population qui pourra travailler avec la police », a-t-il ajouté. Pour John McCauley, le risque zéro du terrorisme n’existe nulle part au monde. Mais une collaboration entre population et les agents Ussf de la police républicaine facilitera la circulation des bonnes informations. « On ne peut pas complètement empêcher un risque de terrorisme, mais si nous pouvons renforcer le rapport entre la police, les Ussf et la communauté cela donnera plus d’avantage surtout sur le plan du partage de l’information. C’est cela notre objectif. Si nous pouvons donc renforcer la confiance mutuelle entre la communauté et la police, renforcer le professionnalisme de la police et le partage de l’information, nous pourrions dire que notre objectif a été atteint », a conclu le professeur associé en gouvernance et politique de l’Université de Maryland.