La paix, un comportement et non un mot. A Djougou, la cité des Kpètoni en particulier et dans la Donga en général, la Société civile et les bonnes volontés n’ont, non seulement pas oublié cette image chère au regretté président ivoirien Houphouët Boigny mais, elles veulent surtout, en cette période sensible et délicate qui conduit au scrutin du 11 avril prochain en faire leur leitmotiv. Ainsi ce week-end, et c’est très important à souligner, ce sont les gardiens de la tradition à savoir les têtes couronnées de Djougou, de Copargo et de Ouaké réunies autour du roi Kpétoni Koda VI qui ont compris l’enjeu de l’heure en appelant leurs populations à œuvrer pour la paix. D’après leur porte-parole, du fait du processus d’organisation de la prochaine présidentielle, il s’observe déjà des risques d’escalade qui sont pour eux, sources de profondes inquiétudes. Ce diagnostic posé, les rois, notables et têtes couronnées de la Donga qui se considèrent avant tout de la société civile et donc des éveilleurs de conscience ont lancé un appel solennel à tous les leaders politiques afin qu’ils recadrent leurs militants et leur rappellent les fondamentaux du vivre-ensemble dans un Etat de droit.
En dehors du bon exemple et du sens de responsabilité à travers les comportements auxquels ils appellent les acteurs politiques, les gardiens de la tradition ont également souhaité que l’appel de Djougou s’étende à toutes les autres localités du Bénin. Et forcément, d’après les rois de la Donga, l’atteinte de l’objectif de l’enracinement de la paix durant le passage de la zone de turbulence qui correspond aux périodes préélectorales et postélectorales n’est possible sans l’implication de l’ensemble de la société civile notamment des hommes des médias et des administrateurs des forums de discussions sur les smartphones.
Dans le même registre et en l’intervalle de quelques heures, ce sont les enseignants de la Donga qui se sont mobilisés à Djougou pour faire également barrage à la violence pendant et après les élections du 11 avril prochain. Dans leur quête pour un scrutin pacifique et leur recherche de solution à cet effet, ils ont eu, samedi dernier dans la cité des kpétoni, une séance d’échanges avec la vice-présidente de l’Assemblée nationale et colistière du candidat Patrice Talon. Ainsi, sous l’égide du Directeur départemental de l’enseignement secondaire de la Donga, Slassifi Dramane, les enseignants de la Donga ont adhéré au message de paix de leur hôte et ont promis porter avec elle, le flambeau du vivre-ensemble. L’occasion a été, par ailleurs, belle pour les enseignants d’apporter un soutien franc à leur collègue Mariam Talata. L’installation de la coordination départementale du Cercle d’actions des enseignants engagés pour la victoire du duo Talon-Talata a sanctionné la rencontre du samedi. De bon augure pour faire un bon score dans la Donga et passer le cap de la prochaine présidentielle sans violence.
En somme, la paix doit être au commencement de toute œuvre humaine puisque sans elle, rien n’est possible. Fort heureusement, les acteurs de la société civile de la Donga y travaillent. Mais avant, il se note qu’ils sont réceptifs à tous messages, à dialoguer sans violence et à ne pas considérer ceux qui ne partagent pas leur opinion comme des ennemis à abattre. Justement, ce bon exemple ne doit pas s’arrêter à Djougou et dans la Donga. Les autres acteurs de la société civile des autres départements doivent prendre leur bâton de pèlerin pour prôner la paix. Le Bénin, au vu des tristes événements des 1er et 2 mai 2019 en a, actuellement cruellement besoin et pour qu’il en soit ainsi, nul ne serait de trop.