Les occupants avertis à maintes reprises, les quartiers concernés précisés, José Tonato est monté au créneau pour annoncer la coercition. « C’est une activité de repeuplement de notre plage. Malheureusement, nous ne pouvons pas attendre indéfiniment parce qu’il faut profiter de la saison des pluies », a martelé le ministre Tonato. Dans un communiqué, il est donc demandé aux occupants de la zone allant de la résidence de Marie Stella au carrefour Adounko, traversant les quartiers Fiyégnon1, Fiyégnon2, Fandji, Togbin Kpèvi, Togbin Daho et Adounko de déloger avant le 14 mai 2021. Pas un jour de plus, le Ministre dit que les concernés ont été suffisamment avertis. « Nous avons effectué nous-mêmes plusieurs descentes sur la plage pour demander aux occupants de libérer l’espace, sans oublier les appels incessants des préfets », a-t-il ajouté.
Le Gouvernement déplore que malgré les courriers de mise en demeure envoyés aux occupants, force est de constater que certains de nos concitoyens en violation du décret 2008-115 du 22 octobre 2008 portant interdiction du prélèvement du sable marin, en prélèvent encore pour construire des maisons sur le domaine public. Plusieurs maisons et habitats de fortune portent la mention à casser et pourtant la recolonisation de cet écosystème déjà fragilisé par les effets néfastes du changement climatique continue. Cependant, s’il n’y aura pas d’excuses pour les occupants des lieux, sur fond de social, une exception est accordée aux noyaux de pêcheurs. « Il y a des noyaux villageois de pêcheurs qui vivent de l’activité de pêche, qui sont installés à la plage, depuis des lustres. L’aménagement foncier qui se fait au Nord de la route des pêches à l’intention de raccommoder ces noyaux villageois. Voilà pourquoi pour l’instant, parce qu’il y a des contraintes liées au calendrier scolaire, nous allons permettre à ces noyaux villageois et à leurs enfants de pourvoir suivre jusqu’à la fin le calendrier scolaire et de pouvoir aller aux examens en toute quiétude », a-t-il précisé. Le Gouvernement tient à protéger la côte et sa biodiversité fragile. Les efforts en cours ont été rappelés à l’occasion. « Nous avons dépensé plus de 200 milliards de nos francs pour mettre à l’abri le territoire du Bénin contre l’érosion côtière », a dit José Tonato. Ce reboisement va restaurer le couvert végétal de cette bande côtière et permettra de la protéger contre l’érosion.
Fulbert ADJIMEHOSSOU