Finis les congés, depuis hier, les activités gouvernementales sont parties pour reprendre de plus belle. Après trois semaines sans Conseil des ministres et donc sans la prise de décisions majeures, il est évident que sur la table du gouvernement, un certain nombre de dossiers attendent d’être évacués. Entre autres, dans un contexte sanitaire plus que préoccupant, c’est la gestion de la crise de la Covid-19 qui tient le haut du pavé. En effet, la flambée des cas contaminés et des décès enregistrés requiert des dirigeants, une réponse à la hauteur de la situation. D’ailleurs jusqu’ici, malgré les incessants appels des autorités politico-administratives afin de faire toucher du doigt aux populations le danger Covid-19 qui rôde, c’est plutôt une indifférence qui s’observe. Non seulement les gestes barrières sont totalement foulés au pied mais aussi, les agents des centres de vaccination sont loin d’être débordés. Il ne peut en être autrement, avec les polémiques à n’en point finir sur la fiabilité des vaccins. Pour en ajouter à l’indécision des populations et notamment des travailleurs, les syndicats se sont clairement penchés sur le libre choix de ses syndiqués. Face à tout ceci, il serait judicieux que le gouvernement prenne la mesure de la situation et mette déjà l’accent, comme il l’avait fait jadis, sur le respect des gestes barrières.
L’autre dossier qui ne doit normalement pas manquer d’intérêt pour l’équipe gouvernementale, c’est l’imminente rentrée scolaire. S’il est vrai qu’au lendemain de l’accession au pouvoir de Patrice Talon, les syndicats se sont assagis avec la réforme sur le droit de grève et que les revendications des enseignants conduisant aux cessations de travail sont devenues très rares, il n’en demeure pas moins que des problèmes existent. Et, le mieux à faire par le gouvernement avant la reprise des cours, c’est de les répertorier et selon ses capacités d’y trouver des solutions pérennes. Ce qui est certain, des aspirant, aux enseignants titulaires, en passant par les élèves et les parents d’élèves, les préoccupations diffèrent mais sont là. Mais, le point commun auxdites préoccupations des différents acteurs du monde scolaire, c’est le bien-être et l’amélioration des conditions de vie et de travail.
A cet égard, avec la crise économique aiguë et la précarité qui sévissent, aucun Béninois n’a oublié la promesse du ‘‘hautement social’’. En plus, quand chez le voisin d’à côté à savoir le Togo, des mesures sociales ont été prises pour soulager les parents d’élèves, l’attente sur un geste pareil du gouvernement n’est que plus grande. Sinon, de façon générale, pour le Béninois de la classe moyenne, préparer la rentrée des classes après avoir géré la flambée des prix des produits de première nécessité est un casse-tête chinois. Alors, ce n’est pas un hasard si au Togo, l’option des mesures sociales en faveur des parents d’élèves a été prise. Reste à voir ce que fera par ici, le régime Talon. Sur un autre plan, un regard très attentif sera porté sur les prochains grands travaux et leurs suivis. Pêle-mêle, l’échangeur du carrefour Sica Toyota, l’aéroport de Glo-Djigbé, l’hôpital de zone de Calavi sont des chantiers très attendus au cours de ce second mandat et après, ce petit repos, les populations ne souhaitent que voir plus clair à propos.
En somme, c’est une rentrée gouvernementale qui, en principe, doit permettre de remettre la machine en marche et de relever enfin le défi du social. Et comme une rentrée peut en cacher une autre, non seulement la gestion de la nouvelle vague de la Covid-19 urge mais, celle de l’accompagnement des acteurs du monde scolaire n’est pas des moindres. C’est pourquoi, cette reprise des activités gouvernementales est tout simplement celle de l’attaque des objectifs à atteindre et plus tôt que prévu, les appréciations se feront.