Le ministère de la santé aura besoin de 98 milliards 100 millions Fcfa en 2022 pour conduire et réaliser des projets visant à offrir un plateau technique sanitaire amélioré aux populations béninoises, à recruter des agents de la santé, à construire des hôpitaux et à poursuivre la riposte contre la pandémie de la Covid-19 sans oublier la lutte contre plusieurs autres maladies pour ne citer que ces actions-là. C’est ce qu’a laissé entendre ce mardi 23 novembre 2021, le Ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin après son passage devant la Commission budgétaire de l’Assemblée et dans le cadre de l’étude du projet de loi de finances, exercice 2022 qui prend en compte le projet du budget général de l’Etat, gestion 2022.
(Lire ci-dessous la déclaration du Ministre Benjamin Hounkpatin)
Benjamin Hounkpatin, Ministre de la santé
« Le projet de budget de l’année 2022 du ministère de la santé tourne autour de 98 milliards 100 millions Fcfa contre 91 milliards 800 millions en 2021 soit une progression de 6,7% qui porte sur les investissements dans les ressources humaines ; c’est-à-dire les recrutements que nous avons prévus pour 2022. Globalement, avec ce budget, nous allons opérationnaliser les réformes qui sont en cours au niveau du secteur de la santé et mieux asseoir encore la riposte contre la Covid-19, investir dans les infrastructures sanitaires aussi bien en terme de réhabilitation, d’achèvement de ce qui est déjà en cours notamment le centre hospitalier de référence d’Abomey-Calavi, en terme de réhabilitation des hôpitaux de zone départementaux qu’en terme de construction de nouveaux centres par rapport à la projection que nous avons sur la nouvelle carte sanitaire. Le point des ressources humaines ne sera pas occulté. Comme vous le savez, nous avons eu à recruter en 2021 plus de 1400 agents et en 2022 nous allons poursuivre la dynamique de recrutement avec également un renforcement des compétences et la formation des médecins spécialistes. Nous allons continuer dans le cadre de la riposte contre la pandémie du coronavirus, la construction des centres de traitement des épidémies notamment à Abomey-Calavi, à Natitingou, à Parakou, à Lokossa, à Porto-Novo, à Abomey (…) Nous avons également prévu de pouvoir prendre en charge les maladies prioritaires comme le paludisme, la tuberculose, le Vih/Sida sans oublier les hépatites. Au-delà de ça, la question de la transfusion sanguine est une question très importante et a été prise en compte par le budget. La question de la mère et de l’enfant y est également prise en compte. Évidemment, le volet assurance maladie est bien en place aussi bien en termes de plateau technique à mettre en place qu’en termes des investissements à faire au niveau des ressources humaines et des infrastructures…
-Les réactions des députés
…j’ai eu l’agréable surprise de découvrir des députés très préoccupés par les questions de santé. Ils ont eu à décortiquer l’ensemble du projet de budget qui a été soumis à leur appréciation. Ils ont posé beaucoup de questions par rapport à la construction des infrastructures, aux questions de ressources humaines aussi bien au niveau de la formation que de la répartition équitable sans oublier la motivation. Ils ont été très sensibles à la gestion de la pandémie de la Covid-19 et ont eu à prodiguer des conseils (…) Nous avons pu leur apporter des éléments de réponses nécessaires pour les apaiser par rapport à la prise en compte de ces préoccupations par le gouvernement… »