Le Parlement a approuvé, ce jeudi 9 décembre, la loi n°2021-016 portant loi de finances pour la gestion 2022. Elle s’équilibre en ressources et en charges à la somme de 2541, 203 milliards F Cfa contre 2985,046 milliards F Cfa pour la loi de finances rectificative en cours d’exécution, soit une baisse de 14,87 %.
Le processus de l’examen du projet de budget de l’Etat pour la gestion 2022 qui a commencé au Parlement, il y a près de deux mois, a connu son épilogue ce jeudi. Il s’est soldé par l’adoption du dossier à l’unanimité des députés présents et représentés. La loi de finances adoptée s’équilibre en ressources et en charges à la somme de 2541, 203 milliards F Cfa contre 2985,046 milliards F Cfa pour la loi de finances rectificative en cours d’exécution, soit une baisse de 443, 843 millions F Cfa correspondant à un taux de régression de
14,87 %. Cette diminution du budget de l’Etat gestion 2022 par rapport à 2021 résulte essentiellement du redimensionnement de l’action publique, a expliqué la commission des Finances et des Echanges de l’Assemblée nationale qui a présenté le rapport examiné par les députés. On retient également que la loi de finances est principalement portée par la capitalisation des acquis et la prise en compte des recommandations issues du bilan de la mise en œuvre des actions et réformes engagées, la transition budgétaire par la poursuite et l’achèvement des chantiers ouverts, la mise en œuvre des repères de gouvernance, le renouvellement de l’engagement du Bénin pour la mise en œuvre des Objectifs du développement durable (Odd), la poursuite de l’application des mesures de riposte à la Covid-19 et ses effets négatifs sur l’économie et le social et la perspective de l’exécution du budget de l’Etat pour la gestion 2022 en mode programme. Ce budget de l’Etat table sur un taux de croissance de l’économie qui s’établirait à
7 % comme projeté en 2021. Ce niveau de croissance serait soutenu par l’évolution favorable du secteur agricole, le dynamisme de l’activité dans le secteur de la construction en lien avec la poursuite de grands chantiers publics ; l’amélioration de l’offre énergétique en lien avec l’installation des nouvelles capacités de production ; la remontée progressive de certaines branches de services et les effets favorables des mesures de modernisation des régies financières.
Accélérer le développement
Le déficit budgétaire prévisionnel base engagement, dons compris, ressortirait à 4,5 % du Produit intérieur brut (Pib) contre
6,5 % estimé à fin décembre 2021, renseigne le rapport de la commission des Finances et des Echanges. Les prévisions de ressources du budget de l’Etat pour la gestion 2022, quant à elles, s’élèvent à 1544,477 milliards F Cfa contre 1349,914 milliards FCfa en loi de finances initiale pour la gestion 2021 et 1420,128 milliards F Cfa pour la loi de finances rectificative. Les charges budgétaires de la loi de finances comprenant les dépenses des ministères et institutions de l’Etat, les dépenses du Fonds national des retraites du Bénin (Fnrb), et les dépenses prévues sur le compte d’affectations spéciales sont globalement en baisse de 28,4 milliards par rapport à la loi de finances rectificative. Pour l’année 2022, les ressources de trésorerie sont prévues pour un montant de 996,726 milliards F Cfa. Ces dernières sont constituées principalement des emprunts intérieur et extérieur à court, moyen et long termes puis des remboursements de prêts et avances. Les charges sont attendues pour s’établir à 513,448 milliards F Cfa. Elles concernent les échéanciers de remboursement des emprunts ainsi que les décaissements prévus pour être assurés en trésorerie en 2022.
Pour les députés, la loi de finances gestion 2022 est un budget excellent qui va accélérer davantage le développement du Bénin. Car, elle prend en compte les problèmes sociaux de la population en termes notamment de construction de routes, d’écoles, d’hôpitaux, de fourniture d’eau potable, d’électricité et autres. Les parlementaires disent être satisfaits des actions du gouvernement sur le terrain avec de nombreux chantiers de développement ouverts. Les députés pensent que c’est un devoir pour eux d’adopter ce budget afin de donner les moyens au président de la République, Patrice Talon et à son équipe, pour l’encourager à poursuivre ses efforts au profit de la population.
Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau,