De retour à Cotonou à bord d’un même avion que l’ex premier ministre, Lionel Zinsou, Patrice Talon n’a pas échappé à la question concernant le retour au pays des autres exilés politiques. Le chef de l’Etat s’est prononcé sur le cas Léhady Soglo à l’occasion du vernissage samedi dernier au palais de la Marina.
A la question de savoir si l’ancien maire de la ville de Cotonou, Léhady Soglo, fils de l’ancien président Nicéphore Soglo pourra rentrer au Bénin, Patrice Talon répond par une série d’interrogations. « Est-ce qu’il y a un problème particulier entre Léhady et moi ? Est-ce que vous savez pourquoi il est parti en exil ? », a-t-il interrogé. A l’en croire, l’absence de l’ancien maire de Cotonou sur le territoire béninois relève d’une question de redevabilité. « Est-ce que les Béninois n’ont pas exigé que ceux qui ont géré leurs affaires, les fonds publics puissent un jour rendre compte de cela ? Demander à quelqu’un de rendre compte de sa gestion ne saurait relever de « l’adversité », a-t-il poursuivi.
Dans la suite de ses interrogations, le chef de l’Etat s’adressant aux journalistes demande : « Actuellement, est-ce qu’il n’y a pas d’autres maires, cadres qui ont occupé des postes de responsabilités, des douaniers, des militaires qui répondent de ce qu’ils font ? ».
Léhady Soglo est poursuivi pour abus de fonctions et mauvaise gestion à la mairie de Cotonou. Il a été condamné le 02 juillet 2020 par la CRIET à une peine de 10 ans de prison. Un mandat d’arrêt international a été délivré contre lui, alors qu’il séjournait en France depuis juillet 2017.
F. A. A.