Au terme de la rencontre d’échanges de Alimatou Shadiya Assouman, ministre de l’industrie et du commerce avec des opérateurs économiques suite au constat de la hausse infondée des prix des produits notamment ceux de première nécessité aux divers points de vente, il a été décidé, à compter de cette semaine, l’affichage des prix des marchandises. Le constat reste inchangé dans certains marchés de Cotonou sillonnés, surtout en ce qui concerne les produits de première nécessité.Des bassines pleines de riz placées sur des étalages sans l’affichage du prix de vente, on en trouve. Après un tour dans plusieurs marchés de la grande ville du Bénin, le constat est patent autant au marché de Godomey que dans ceux de Menontin, Fifadji, Wologuèdè et Gbégamey. De même, que ce soit le maïs, les légumes, les condiments, les savons, les couches de bébés et autres, en entrant dans chacun de ces marchés, il faudra demander le prix à la marchande avant de le savoir. La réponse obtenue après s’être renseigné sur les prix de quelques produits vivriers surprend et étonne au regard de leur hausse. « Ce n’est pas nous. Tout est cher à la source d’approvisionnement », peut-on entendre de ces vendeuses. Pour d’autres : « la taxe est élevée, c’est la politique des autorités ». Un tour au marché de Gbegamey en arpentant une allée pendant que le soleil était au zénith, au milieu des bavardages assourdissants, une voix qui interpelle s’est fait entendre à hauteur d’un stand protégé par une large cabane montée par un soudeur. « Que cherchez-vous fofo ? » Et pour répondre : « combien vendez-vous le savon palmida ? » « 175f », dit la voix. En retour, cette demande lui est formulée : « Et pourtant, c’était à 125f ? » Elle répond : « c’est la douane qui est devenue chère, tout est cher maintenant et nous-mêmes, nous ne savons pas pourquoi, c’est comme ça ». En attendant le contrôle annoncé par les autorités, ainsi va le quotidien avec la flambée des prix des produits de première nécessité dans des lieux de vente à Cotonou.
Fidégnon HOUEDOHOUN (Stag)