Les institutions internationales de notation des performances économiques sont unanimes sur la résilience de l’économie béninoise. Wilfried Léandre Houngbédji donne les raisons de cette réalité. Que plusieurs institutions internationales, souvent…

Performances de l’économie béninoise : Les raisons de la résilience

Performances de l’économie béninoise : Les raisons de la résilience

Les institutions internationales de notation des performances économiques sont unanimes sur la résilience de l’économie béninoise. Wilfried Léandre Houngbédji donne les raisons de cette réalité.

Que plusieurs institutions internationales, souvent concurrentes, spécialisées dans la notation des performances économiques, classent le Bénin à des niveaux satisfaisants n’est pas fortuit.
C’est la conséquence logique de la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement. C’est ce qu’a expliqué, ce dimanche 17 avril, Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, au cours d’une intervention médiatique. Pour lui, il ne pouvait en être autrement puisque tout se met en place avec méthode et rigueur pour construire une économie résiliente. Et les premiers effets se constatent aisément. En maintenant la note B+, l’agence Fitch n’a donc fait que peindre une réalité que vivent au quotidien les citoyens. Entre autres, il est relevé l’amélioration de la qualité de la gestion financière et la pertinence des mesures en faveur des entreprises et des travailleurs pendant la pandémie. Egalement, il y a la relative maîtrise de l’inflation renforcée par la stabilité relative des prix des produits sur le marché. S’agissant de ces prix, leur constance s’explique surtout par les dernières décisions du gouvernement, justifie Wilfried Léandre Houngbédji.
« Le gouvernement a renoncé à la Tva et a accordé d’autres facilités aux entreprises », insiste-t-il. Allusion faite entre autres, aux décisions du Conseil des ministres du mercredi 23 mars dernier où le gouvernement a pris des mesures pour atténuer la cherté de la vie. La poursuite de l’application d’un taux forfaitaire libératoire de Tva sur le riz importé, le prix du sac de 50 kg de riz ordinaire qui est passé de 20 500 F Cfa à 18 450 F Cfa à Cotonou, l’exonération de la Tva sur les huiles végétales importées ou produites localement, l’exonération de la Tva sur la farine de blé importée ou produite localement, dont les prix du sac de 50 kg passent respectivement de 25 000 F Cfa à 20 000 F Cfa et de 23 500 F Cfa à 19 915 F Cfa à Cotonou, rentrent dans ce régistre.
Egalement, le gouvernement a décidé de la mise en œuvre d’un abattement de 50% sur le prix des frets maritimes et de 2/3 pour les frets aériens pour le calcul des droits de douanes à liquider. Cette mesure permet de réduire les droits de douanes sur l’ensemble des produits importés et de baisser leurs prix de vente aux consommateurs. Il a été aussi décidé de la constitution d’un stock de gasoil et le maintien de son prix de cession à la pompe à 600 F Cfa jusqu’au 30 juin 2022.
Si de telles mesures n’avaient pas été prises, indique le porte-parole du gouvernement, le gasoil par exemple coûterait environ 1 000 F le litre et le pain serait hors de portée de la grande masse du fait de la cherté du blé, une conséquence de la guerre ukraino-russe.
En fait, l’élan du gouvernement pour l’instauration d’une économie résiliente aurait donné plus de résultats s’il n’y avait pas eu la survenue de la pandémie de coronavirus, rappelle le secrétaire général adjoint du gouvernement. En réalité, en 2019, le Bénin battait son propre record économique au niveau du taux de croissance. Il était alors attendu que la barre des 7 % soit atteinte en 2020. Ce qui n’a pu se faire à cause de la Covid-19. Et même aux temps forts de la pandémie, les performances économiques sont restées parmi les meilleures de la sous-région. Selon Wilfried Léandre Houngbédji, loin de s’éloigner de ses objectifs à cause de ce choc exogène, le gouvernement tient à sa « politique sociale tout en respectant les agrégats économiques ».

Par Joel TOKPONOU,