Le premier numéro des rencontres ALEx (A L’ÉCOLE D’UNE EXPÉRIENCE) s’est tenu dans l’après-midi de ce samedi 07 mai 2022. C’est le Centre de Documentation d’Information Juridique (CDIJ) de la Cour d’Appel de Cotonou qui a abrité l’événement. Cette édition des rencontres ALEx a réuni les acteurs de la presse béninoise afin de perpétuer la passion du métier chez la jeune génération. Elle a connu la présence de deux figures emblématiques du journalisme au Bénin : Annick Balley et Franck Kpochémè. « Partager son savoir-faire ou son expérience avec d’autres personnes, est une grande bénédiction. Et c’est de cela qu’il s’agit lorsque nous parlons des Rencontres Alex (A l’Ecole d’une Expérience). Nous avons voulu commencer par le métier du journalisme avant d’aller vers d’autres professions », a dit Grégoire Dansou, porte-parole du comité d’organisation, dans son allocution de lancement.
En effet, pour ce tout premier numéro des rencontres ALEx, les organisateurs étant des professionnels des médias, ils ont jugé bon d’aller à l’école des références du domaine. C’est d’ailleurs pourquoi le choix a été porté sur Annick Balley, journaliste à l’Ortb (actuellement Chargée de Mission du DG/Ortb) et Franck Kpochémè, journaliste et actuellement Conseiller à la Haac (Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication). Ainsi, ces deux doyens de la presse béninoise ont raconté leurs expériences aux jeunes qui aspirent faire une grande carrière dans le métier. La résultante pour réussir le journalisme, selon les invités, est le respect des fondamentaux du métier et la passion.
Introduisant l’exercice de partage de son expérience, Franck Kpochémè a non seulement parlé de ses réussites mais surtout des difficultés et contraintes liées à la pratique du métier. Pour lui, la presse béninoise a évolué et peut mieux faire de nos jours surtout dans la réalisation des papiers d’enquêtes, puisqu’il en a fait plusieurs dans sa carrière : « Il est encore possible de mener plus d’enquêtes de nos jours, dans nos administrations publiques… », a-t-il fait savoir. Faut-il le souligner, Franck Kpochémè a fait un grand parcours dans le métier du journalisme et a défendu le droit des enfants. Il a surtout conseillé aux jeunes que le journaliste doit se faire former pour être apte à répondre aux exigences de la profession. Selon Annick Balley, le journaliste doit toujours respecter le code de l’information et du numérique, ne pas trahir l’idée d’une source et connaître surtout le code de déontologie de la presse béninoise. À l’en croire, les acteurs de la presse doivent faire de ce métier une passion dans l’exercice de leur fonction à travers la documentation, la vérification de l’information et faire des recherches approfondies. Elle a même profité de l’occasion pour faire la nuance entre le journalisme et la communication :« Le professionnalisme en journalisme est différent du professionnalisme en communication. Si vous voulez faire du journalisme faites-le, si vous voulez faire de la communication, faites-la », a-t-elle conseillé. Aussi, ajoute-t-elle : « le métier du journalisme est passionnant et risqué, mais la grande difficulté à laquelle il est confronté est la situation économique qui demeure l’épine de ce métier et il faut faire preuve de prudence pour échapper à d’éventuels risques ». Parlant du début d’Annick Balley dans la presse, l’on peut noter que depuis l’adolescence, elle a su intégrer le rang des professionnels par son savoir-faire et sa passion pour le métier. Loin d’être une journaliste, il faut retenir qu’elle est une célébrité connue pour sa rigueur, ses valeurs et discipline dans le travail. Comme chaque métier avec ses difficultés, Annick Balley en a rencontré plusieurs durant son riche parcours, mais elle a pu les surmonter. Après l’étape entretien, où les invités ont abreuvé les participants de leurs parcours, l’assistance à eu droit à une diffusion des témoignages de quelques amis et proches des deux invités. Tout ceci a permis de conclure que les organisateurs ne se sont nullement trompés en portant leur choix sur ces deux personnalités. Signalons surtout que les échanges se sont déroulés dans une bonne ambiance, à la satisfaction des participants. Les regards sont donc tournés vers le prochain numéro des Rencontres ALEx. A en croire Prudence Akondé, coordonateur de l’initiative, le prochain numéro portera sur un autre métier. Les jeunes béninois ont dorénavant un creuset d’apprentissage et d’orientation, sur les différents métiers.
Gloria A. & Jeannette B. (Coll)