Un chef d’Etat africain…Un sénateur américain…Des responsables de structures et d’organismes internationaux …Un panel, diversifié de part le profil de ses participants, qui s’est donné pour vocation de mener des réflexions sur le devenir du continent africain dans un contexte marqué par la pandémie du coronavirus. L’initiative émane du Groupe UBA et se tient à l’occasion de la célébration de la Journée de l’union africaine célébré tous les 25 Mai.
M. Tony Elumelu, président du Groupe UBA qui a assuré la modération de cette session live via Zoom, s’est réjoui de la tenue de cet événement inédit rendu possible grâce à la participation active des panélistes.
S’exprimant au sujet d’un état des lieux des efforts des gouvernants africains dans la gestion de la pandémie du coronavirus, le Président libérien, M. Georges WEAH a déclaré : « notre gouvernement s’est positionné comme médiateur entre les différentes parties prenantes comme les banques commerciales pour alléger la charge pesant sur les PME »
La gestion de la crise de la COVID-19 en Afrique a révélé bien des défis pour les Etats africains, ont unanimement reconnu les panélistes. « Le virus a mis en lumière le système de santé africain. L’Afrique doit se pencher sur des stratégies intermédiaires comme la micro-assurance pour améliorer ce secteur. Un grand pourcentage de personnes tombe ainsi dans la pauvreté » a reconnu M. Achim Steimer, Administrateur au PNUD.
Ces insuffisances du continent ainsi révélées au grand jour n’ont pas manqué d’interpeller les participants au panel de discussion qui, au-delà d’un état des lieux, se sont projetés sur des solutions taillées sur mesure pour l’Afrique afin de lui assurer un meilleur avenir. « La pandémie est un signal d’alarme pour l’Afrique, nous devons utiliser cette crise pour faire passer l’Afrique au niveau supérieur » a indiqué Amir Ben Yahmed, Patron de Africa CEO Forum. « Il y a deux objectifs que l’Afrique doit atteindre après la pandémie : Créer de nouvelles sources de revenus et d’autonomie pour le continent africain » a poursuivi l’ancien Directeur de publication du magazine Jeune Afrique. Dans la même perspective, la recommandation du professeur Okey Oramah, Président de la banque africaine d’export-import-AFREXIMBANK, est sans appel : « Il nous faut non seulement des infrastructures, mais aussi des politiques économiques appropriées pour stimuler la croissance et gérer des événements tels que ceux auxquels nous assistons aujourd’hui ».
Se prononçant sur les mesures prioritaires mais urgentes que se doivent de prendre l’élite et les gouvernements africains, M. Tony Elumelu n’a pas manqué de souligner le rôle combien crucial de l’unité africaine. « Ce n’est pas le moment de pointer du doigt, mais celui des efforts de collaboration des gouvernements et des organisations pour lutter contre la pandémie à l’échelle mondiale » a fait observer le président du Groupe bancaire UBA.
Au-delà d’une franche collaboration entre Etats africains, une collaboration entre organismes internationaux semble nécessaire pour induire de profondes mutations au continent. « Nous devons établir des partenariats avec des organisations et ce que nous avons fait dans le passé, c’est identifier les jeunes capables de fournir des services à la communauté. Ces services existent en Afrique et nous devons les soutenir » a indiqué le Président du comité international de la Croix –Rouge. A ce sujet, le mérite de la Fondation Tony Elumelu faisant figure de modèle, a été salué pour son immense contribution au développement durable de l’Afrique à travers le financement de 100.000 jeunes entrepreneurs à travers le continent, chaque année, depuis près d’une décennie.
« Aucun système financier ne peut se développer sans un approvisionnement national solide et un financement pour la croissance. » a martelé le Patron de Heir Holdings, Tony O. Elumelu
Concluant les échanges de la deuxième édition du « UBA AFRICA Conversations », Tony Elumelu s’est réjoui des heureuses perspectives qui s’offrent ainsi au continent. Au-delà du chaos, il peut y avoir de l’opportunité a-t-il déclaré.
Ce rendez-vous d’échanges virtuel initié par UBA a connu la participation de 8 panélistes et suivi par des milliers d’internautes via la chaîne Youtube du Groupe UBA. Le Président sénégalais, Macky Sall, annoncé à ce rendez-vous n’a pu l’honorer de sa présence en raison d’un impondérable de dernière minute.