Tous les quatorze conseils communaux des départements de l’Ouémé et du Plateau sont désormais installés. Les tout derniers à savoir Bonou, Adjohoun, Dangbo, Porto-Novo et Sèmè-Podji dans l’Ouémé ainsi que Adja-Ouèrè et Pobé dans le Plateau ont été à tour de rôle officiellement investis, conformément au Code électoral. Lequel prévoit que les conseils communaux doivent être installés au plus tard dans les quinze jours suivant la proclamation des résultats par la Commission électorale nationale autonome (Cena).
Les cérémonies d’installation ont été présidées par les préfets de chacun des deux départements. Le seul hic ici est que les nouveaux conseils communaux ont été officiellement installés mais sans l’élection des maires. Le préfet de l’Ouémé, Joachim Apithy et son collègue du Plateau, Valère Sètonnougbo ont renvoyé les opérations électorales à une date ultérieure.
Face au conseil communal d’Adjohoun ce mercredi, le préfet Joachim Apithy a été on ne peut clair. Il a invité les nouveaux conseillers communaux à la patience. Car, il y a la loi portant interprétation et complétant le nouveau Code électoral adoptée par les députés, mardi 2 juin dernier, qui est en instance de promulgation par le président de la République, après contrôle de constitutionnalité par la Cour constitutionnelle. Les choses devront être bientôt claires après la mise en vigueur de cette nouvelle loi relativement surtout aux élections des maires. Lesquelles élections ont fait objet de blocage à plusieurs endroits. Puisque sur les 14 communes que comptent les deux départements, seules Avrankou et Aguégués ont réussi jusqu’ici à élire sans problème leurs maires. Les douze autres n’ont pas pu le faire en raison de la guerre de leadership à l’interne de chacun des conseils communaux.
En attente de la loi complétive
La loi interprétative et complétant le Code électoral est venu un tant soit peu pour débloquer la situation et faire évoluer les choses. Puisqu’elle dispose en son article 189 nouveau que : « Le maire et ses adjoints sont désignés par le parti ayant obtenu la majorité absolue des conseillers. A défaut de majorité absolue, le maire et ses adjoints sont désignés par l’ensemble des partis ayant constitué une majorité absolue par la signature d’un accord de gouvernance communale. L’accord de gouvernance communale est notifié à l’autorité de tutelle ». Et à l’article 190 nouveau de préciser : « A défaut de majorité absolue ou d’accord de gouvernance communale, le maire et ses adjoints sont élus par le conseil communal ou municipal au scrutin uninominal secret à la majorité absolue. En cas d’absence de majorité absolue lors du premier tour du scrutin, il est procédé, en cas d’égalité de voix, à autant de tours qu’il sera nécessaire pour que le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés soit élu ». Comme on le voit, les deux dispositions donnent désormais les armes au préfet pour conduire sereinement le processus de mise en place des organes dirigeants des communes en attente dans l’Ouémé et le Plateau.
Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé/Plateau