La 33e journée mondiale de la préservation de la couche d’ozone a été célébrée hier mercredi 16 septembre. Au Bénin, la cérémonie a été marquée par diverses activités à l’initiative du ministère du Cadre de vie et du Développement durable à travers le bureau national Ozone.
Célébrée autour du thème « L’ozone pour la vie », la 33e journée mondiale de la préservation de la couche d’ozone au Bénin a été marquée par la distinction de seize femmes qui se font remarquer par leurs actions de protection de la couche d’ozone.
L’objectif de cette journée est d’évaluer le chemin parcouru depuis l’adoption de la convention de Vienne relative à la protection de la couche d’ozone, et la mise en œuvre du protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant la couche d’ozone puis de susciter une plus grande prise de conscience de la population vis-à-vis de cette précieuse couche sans laquelle aucune vie ne serait possible sur terre, a indiqué José Tonato, ministre du Cadre de vie et du Développement durable. Selon le ministre, la couche d’ozone joue un rôle protecteur pour les êtres vivants et les écosystèmes. « La dernière évaluation scientifique de l’appauvrissement de la couche d’ozone réalisée en 2018 démontre que certaines pratiques de la couche d’ozone se sont rétablies. Toutefois, une veille permanente doit être observée jusqu’à sa reconstitution totale en restant vigilant et en luttant contre toutes les sources illicites de commercialisation des substances appauvrissant la couche d’ozone », a rappelé José Tonato. Parlant des engagements du pays dans ce cadre, le ministre souligne qu’il faut soutenir sans réserve l’amendement de Kigali au protocole de Montréal entré en vigueur le 1er janvier 2019 en réduisant progressivement les hydrofluorocarbures (Hfc) qui sont des fluides sans gaz qui contribuent au réchauffement du climat. José Tonato note avec grand intérêt que le Bénin fait office de bon élève en matière de gouvernance environnementale et indique qu’il est du devoir des Béninois de maintenir le cap dans la lutte pour la préservation de la couche d’ozone.
Célébrer la vie
Pour sa part, Martin Aïna Pépin, directeur général de l’environnement et du climat, a fait savoir que célébrer la vie, c’est préserver la santé de toute la population et activer les bases pour le maintien d’une planète saine, débarrassée des nuisances de toutes sortes. Selon ses dires, la Convention de Vienne et le traité de Montréal ont été négociés sous l’égide des Nations Unies pour l’environnement et signés respectivement en 1985 et 1987 par le Bénin. Ces traités ratifiés par les pays du monde ont permis d’obtenir comme premier résultat une réduction de plus de 80 % de la production et de la consommation des substances appauvrissant la couche d’ozone. Il lie cette réduction à l’adoption de bonnes pratiques au cours de l’entretien et de la maintenance des équipements de froid et de climatisation. «Ces bonnes pratiques qui vous sont enseignées par le ministère du Cadre de vie et du Développement durable, au cours des renforcements de capacités, ont été suivies de la mise à disposition des équipements vous permettant de joindre la théorie à la pratique. D’où le résultat tangible, soutenu par un gain économique, un gain environnemental et un gain sanitaire », a informé le professeur Martin Aïna Pépin. Pour encourager les acteurs, quatre catégories ont reçu des équipements de froid devant servir d’une part à freiner l’érosion de la couche d’ozone et d’autre part à limiter la perte économique et sanitaire liée à l’utilisation des fluides frigorigènes de qualité douteuse.
Pour cette édition, le Bénin se propose de faire le point de l’utilisation des équipements mis à la disposition des centres de formation et des associations départementales des frigoristes, des constats faits sur la gestion des équipements au niveau des associations départementales, d’outiller les différents acteurs pour accompagner le ministère du Cadre de vie dans la lutte contre l’érosion de la couche d’ozone ainsi que les contrôleurs de commerce pour la lutte contre le commerce des fluides frigorigènes de mauvaise qualité. Il s’agit aussi de vérifier la qualité des fluides frigorigènes vendus dans les boutiques des grandes villes du Bénin ainsi que l’application de l’arrêté interministériel règlementant l’importation et la commercialisation des Hcfc et Hfc.
Par Alexis Meton