Sa majesté Kabiessi Owolobê, empereur de la Fraternité Ogboni et trois de ses ministres sont gardés à vue à la Brigade criminelle depuis dimanche 18 juillet 2021. Interpellés suite à une vidéo et des images de châtiments corporels sur un jeune homme, ils pourront être présentés au procureur près le tribunal de Cotonou ce lundi 19 juillet 2021.
Une enquête ouverte par le procureur près le tribunal de Cotonou à la suite des vidéos et images sur la flagellation d’un jeune homme au sein du palais de la Fraternité Ogboni dirigée par sa majesté Owolobê a permis d’interpeller majesté Owolobê, empereur de la Fraternité Ogboni et trois de ses ministres dont une dame, le dimanche 18 juillet 2021. Ils sont auditionnés à la Brigade criminelle et gardés à vue.
Poursuivis probablement pour « coups et blessures et complicité de coups et blessures », les prévenus seront présentés au procureur près le tribunal de Cotonou ce lundi 19 juillet 2021.
D’autres personnalités de la Fraternité seront également interpellées.
Selon les faits rapportés par la victime, la séance de flagellation a été ordonnée par « 18 personnes » membres du palais de Owolobê à Cotonou. La victime a cité le premier ministre impérial, un certain N. William, monsieur Yèkini, une dame Alice B. qui aurait fait sortir le matériel utilisé lors de la flagellation à savoir un bâton en fer, un bâton en aluminium, une lanière.
La victime, un jeune homme, serait le secrétaire du palais. L’une des personnes indique lors de la flagellation : « tu es un officier du palais ». Et une dame ajoute en langue fon : « tu rejoins ton domicile après ». « Ils ont retenu mon cou pour que je ne puisse pas parler, Dieu aidant j’ai eu la force de m’échapper du premier étage, passant par le rez de chaussée pour sortir. Heureusement à ma sortie j’ai rencontré un zem qui m’a conduit au centre de santé de Kowégbo où j’ai été sauvé », témoigne la victime le corps ensanglanté dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux.
Au nombre de ceux qui ont flagellé le jeune homme, se trouvent un certain Louis appelé gouverneur Covè ; un vieux dénommé “institution” ; dame Germaine, ministre de la communication du palais.
Pour l’heure, aucune information n’a circulé sur la faute commise par le jeune homme et qui aurait mérité de tels châtiments.
Selon Frissons Radio, les faits remonteraient dans la nuit du 23 au 23 juin dernier mais n’ont été rendus publics que ce week end.
M. M.