Les inscriptions pour les examens nationaux de licence et de master ont pris officiellement fin lundi 21 août dernier. Au total, 2331 dossiers ont été enregistrés. La date du 28 août étant maintenue pour les compositions, les candidats s’activent dans les établissements à travers les cours de remise à niveau et des travaux dirigés pour mieux affronter les épreuves.
La plupart des établissements privés d’enseignement supérieur (Epes) prendront part aux examens nationaux de licence et de master. Ils sont 45 à avoir déposé des dossiers sur les 52 établissements attendus. La commission en charge de l’organisation desdits examens continuait d’enregistrer le complément des dossiers, ce mardi 22 août pour permettre aux promoteurs des établissements de régulariser la situation de leurs candidats. « Nous avons continué à recevoir des compléments de dossiers au lendemain de la fin des inscriptions pour permettre aux promoteurs de ne pas laisser des étudiants en rade », a déclaré Dodji Amouzouvi, directeur des Etablissements privés d’enseignement supérieur.
Au total, 2331 dossiers sont enregistrés par la direction des établissements privés d’enseignement supérieur, confie-t-il. Il manque des pièces dans certains dossiers qui seront probablement dégagés du lot avant l’encodage, poursuit-il. Selon le directeur des Epes, il y a environ 300 dossiers qui ne remplissent pas totalement les critères retenus par la commission.
Certains étudiants qui n’ont pas pu finir les formalités à temps au niveau de leurs établissements et qui tenaient à prendre part auxdits examens ont déposé des dossiers dans lesquels manquent plusieurs documents. Le cas de cette catégorie d’apprenants sera étudié par la commission en charge de l’organisation des examens afin de pouvoir faire des propositions à l’autorité. « Les cas où nous attendons un complément de dossier ne sont pas nombreux. La commission va statuer sur ces cas pour faire des propositions au ministre qui va apprécier », déclare Dodji Amouzouvi. Il ajoute que le Gouvernement n’a pas envie d’écarter des étudiants qui manifestent le désir de participer aux examens nationaux. Il souligne, toutefois, que le ministre en charge de l’Enseignement supérieur ne souhaite pas tordre le cou aux textes en vigueur.
La pièce qui manque le plus aux dossiers des candidats est le sixième relevé, et selon Dodji Amouzouvi, la plupart des établissements ont déjà apporté cette pièce. « Nous avons environ 95% des établissements qui ont pu apporter le sixième relevé, le nombre d’étudiants concernés tourne alors autour de 5 à 8% qui risquent de ne pas composer », explique-t-il. Il faut donc s’attendre à ce que des dossiers soient rejetés pour défaut de pièces. Il revient aux services de la direction d’apprécier. « Si les services compétents estiment qu’on peut aller jusqu’à l’encodage sans les pièces qui manquent, la commission fera des propositions dans ce sens là à l’autorité qui avisera en toute liberté et en toute connaissance de cause », précise-t-il. Il n’écarte pas totalement la possibilité de trouver un compromis. « Il n’est pas impossible qu’une telle ouverture soit donnée à ceux qui n’auraient pas déposé le sixième relevé » ajoute-t-il. Dans ce cas, la commission pourrait se baser sur deux éléments à savoir : la masse critique d’étudiants concernés, qui reste négligeable, selon les autorités, et la possibilité des services techniques de la direction des examens et concours de régulariser la situation.
Des candidatures inattendues
Cependant, le nombre de candidats réguliers dépasse les attentes des autorités, un motif de satisfaction pour les acteurs du processus. « On pourrait avoir environ 2200 candidats qui vont composer ; nous sommes donc largement au-dessus de nos attentes », se réjouit Dodji Amouzouvi. Ce chiffre conforte la position des autorités en charge du ministère de l’Enseignement supérieur qui saluent l’engouement que ces examens ont pu susciter au sein de la communauté estudiantine.
Les examens nationaux remplacent la co-signature des diplômes en attendant que les établissements ne soient homologués. C’est du moins ce que disent les textes en matière d’homologation d’établissements privés de l’enseignement supérieur au Bénin. La co-signature concernait chaque année, 900 à 1200 dossiers. Le nombre de dossiers enregistrés dans le cadre des examens nationaux fait presque le double de ce chiffre. Le directeur des Epes explique ce bond par le fait que certains étudiants dont les diplômes ont été déjà cosignés par l’Etat béninois et qui ne sont pas concernés ont voulu remettre leur parchemin en jeu. Il évoque également le cas de ceux qui remplissaient les conditions d’exercice dont les diplômes n’étaient pas cosignés?
Centres de composition retenus
Selon les autorités du ministère en charge de l’Enseignement supérieur, toutes les dispositions sont prises pour que lesdits examens se déroulent à partir du 28 août prochain. Plusieurs centres de composition sont retenus à cet effet. Il s’agit de l’Institut universitaire de technologie (Iut) de l’Université de Parakou, Lycée Béhanzin de Porto-Novo, l’Ecole des sciences et techniques du bâtiment et de la route (Estbr) d’Abomey. Les candidats résidant à Cotonou composeront dans quatre centres : la Faculté des sciences et de la santé (Fss), le Collège d’enseignement général Le Nokoué, le Ceg Zogbo, le Ceg Sainte Rita.
Les candidats à ces examens ne perdent pas en tout cas leur temps. La plupart sont convoqués par leurs établissements respectifs depuis plusieurs semaines en vue d’un encadrement plus rigoureux pour leur permettre de mieux affronter les épreuves. Les cours de remise à niveau et les travaux dirigés se poursuivent intensément dans ces universités, avec l’implication des autorités. C’est dire que chaque acteur a compris la nécessité d’opérer des réformes pour donner désormais la chance à tous les détenteurs de licence et de master de participer aux différents concours et tests nationaux de recrutement à la fonction publique.
L. A.