Depuis plusieurs semaines, la scène politique nationale est agitée par une vague de démissions enregistrées au niveau des formations politiques. Etant donné que les démissionnaires iront dans d’autres partis politiques, la question de la transhumance demeure, malgré toutes les réformes politiques mises en œuvre. Gilles Expédit Gohy, un acteur politique déplore cette situation. Il invite les parlementaires à légiférer dans le sens de l’interdiction de cette pratique qui n’honore guère la classe politique.
« Ce sont les partis politiques qui acceptent de recevoir ces éléments, ces transhumants qui doivent faire attention parce qu’on dit que qui tue par l’épée périt par l’épée. Et, qui a trahi une fois trahira encore une seconde fois. Donc, ce sont ces partis politiques d’accueil des démissionnaires qui doivent craindre pour leur avenir », avertit Gilles Gohy. Pour lui, un démissionnaire pour diverses raisons doit se voir opposer le refus de son adhésion à un parti qu’il sollicite après tant de remous dans le camp de départ. « On n’a pas besoin de ces gens-là pour construire le paysage politique du pays », martèle-t-il.
Il tente alors une approche de solution pour contrer le phénomène. « Notre Assemblée nationale doit pouvoir légiférer en toute responsabilité pour empêcher la transhumance politique. Ça fait des années qu’on en parle, mais comme il n’y a pas de texte fort pour interdire cela, les gens continuent. Sinon, si j’avais un tout petit peu de pouvoir, la possibilité de faire entendre ma voix, je dirai que quiconque démissionne d’un parti politique ne va pas adhérer à un autre parti politique. Et s’il est un élu, de rester un indépendant, parce que c’est sa liberté de démissionner. Il restera un indépendant, mais subissant la rigueur des clauses restrictives liées à ce statut », va-t-il suggérer.
« Un indépendant est un électron libre qui n’est pas fiable. Car, un électron libre est un élément déstabilisateur. On ne peut pas toujours faire confiance aux électrons libres, c’est toujours déstabilisant pour l’arène politique en dynamique », conclut-il.