Les enseignants inscrits sur les listes du Conseil africain et malgache pour l’Enseignement supérieur sont connus. Parmi eux, des acteurs politiques majeurs.
S’il est vrai qu’ils sont plus connus dans l’arène politique ou plus globalement dans la sphère de la gouvernance, ils brillent également dans le monde académique. Eux, ce sont des personnalités politiques et autorités administratives, notamment des ministres, députés, directeurs généraux de sociétés et militants à un niveau élevé de responsabilité dans les partis politiques.
A la 43e session du concours du Cames, ils ont décroché divers grades. Les 108 enseignants inscrits pour le compte de l’Université d’Abomey-Calavi sont promus, selon leurs rangs, maîtres assistants, maîtres de conférences et professeurs titulaires. C’est avec ces grades que le professeur Barthélemy Kassa et autres commenceront l’année académique 2021-2022 dans quelques jours.
Parlant de Barthélemy Kassa, actuellement député du Bloc républicain à l’Assemblée nationale, il est désormais professeur titulaire en écologie de l’Université d’Abomey-Calavi. Quelque treize années plus tôt, le ressortissant de Matéri soutenait sa thèse de doctorat sur le thème: « Ecologie, éthologie, utilisation de l’espace et dynamique des populations de Waterbuck (Kobus ellipsiprymnus defassa) dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari, Bénin». Cet exercice académique de l’ancien ministre s’était soldé par la mention « Très honorable ».
Comme lui, Arifari Bako qui a soutenu sa thèse de doctorat en 1999 est inscrit sur la Liste d’aptitude aux fonctions de professeur titulaire du Cames. Ancien ministre des Affaires étrangères et ancien président du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée, il est élu à plusieurs reprises dans la première circonscription électorale dont il est originaire.
Les tracasseries et autres réunions politiques ainsi que les charges liées à sa fonction n’ont pas empêché l’actuelle ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de faire des recherches. Eléonore Chikani Yayi Ladékan touche aussi le sommet des études supérieures dans ses disciplines de prédilection que sont la chimie, la chimie organique et la chimie des substances naturelles. En tant que femme, elle impose l’égalité des sexes d’une belle manière par ses résultats académiques et politiques.
Elle n’est d’ailleurs pas la seule femme politique à réussir à s’inscrire au plus haut niveau du Cames cette année. Judith Baï Glidja, directrice générale de La Poste du Bénin, s’offre aussi le titre de professeur titulaire en sciences de gestion.
Rock David Gnahoui, doyen de la Faculté de droit et des sciences politiques, membre influent de l’Union progressiste et meneur d’un mouvement politique, peut aussi pousser un ouf de soulagement. Il confirme son autorité dans le monde universitaire avec son inscription comme professeur titulaire du Cames en droit privé.
Rigobert Tossou, directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, est aussi lauréat du Cames avec le titre de professeur titulaire en sociologie. Tout comme Ansèque Gomez, leader politique dans le département des Collines et 3e vice-recteur de l’Université de Parakou en tant que professeur titulaire en géographie. Il en est de même pour Didier
Houénoudé, directeur de l’Institut national des Métiers d’Art, d’Archéologie et de la Culture de l’Université d’Abomey-Calavi, au grade de professeur titulaire. Et Rosalie Worou, directrice de l’Ecole nationale d’économie appliquée et de management, est promue au grade de professeur titulaire en sciences de gestion.
Par Joel TOKPONOU