La rentrée des classes est effective, ce lundi 18 septembre, dans les écoles, collèges et lycées, sur l’ensemble du territoire national pour le compte de l’année scolaire 2017-2018. Le ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la Formation professionnelle, Lucien Kokou est allé constater l’effectivité de la rentrée qu’il a lancée officiellement au Lycée technique Coulibaly de Cotonou, avant de mettre le cap sur le collège Le Lac à Ahouansori Agué dans le 6e arrondissement de Cotonou.
C’est parti pour l’année scolaire 2017-2018 ! Enseignants et apprenants sont depuis hier dans les salles de classe pour la reprise des cours. « Bonjour chers amis élèves, ça a repris aujourd’hui ! Vous êtes déjà en salle. » Ainsi, s’exprimait ce lundi matin, le ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la Formation professionnelle, Lucien Kokou, devant les élèves de la classe de Terminale G2-5 au Lycée technique Coulibaly de Cotonou qui étaient déjà en plein cours. Sous la conduite du proviseur du Lycée, Luc Ahoya, le ministre et sa délégation accompagnés du préfet du département du Littoral, Modeste Toboula, sont allés constater l’effectivité de la rentrée des classes.
Pour le ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la Formation professionnelle, les élèves doivent prendre au sérieux les cours, surtout qu’ils ont déjà les emplois du temps. « Il faut vous organiser dès maintenant pour mieux affronter les examens de fin d’année », a conseillé Lucien Kokou aux élèves. Il a demandé aux élèves de mettre en place une organisation rigoureuse qui puisse leur permettre de comprendre les cours qui leur sont enseignés.
Aux enseignants, Lucien Kokou a demandé de tenir rigoureusement les élèves, de bien préparer les cours et de les dispenser avec pédagogie. Car, les apprenants d’aujourd’hui sont, à son avis, les gouvernants de demain. « Vous avez le soutien de tout le Gouvernement et du chef de l’Etat », a assuré le ministre aux enseignants avant de souligner que des dispositions ont été prises par le Gouvernement pour que les différentes crises qui sont connues chaque année ne se répètent plus.
Avant de quitter le lycée technique Coulibaly, le ministre a tenu une séance de travail avec le corps enseignant du lycée. Pour Lucien Kokou, le Gouvernement a fait des efforts pour respecter les engagements pris avec les partenaires sociaux. « A part les primes, les subventions sont en train d’être mises en place », a assuré le ministre qui rappelle que ce qui préoccupe les enseignants actuellement, c’est leur statut particulier. « Votre statut particulier n’est pas rangé dans les placards. Il est déjà programmé dans le calendrier », a insisté Lucien Kokou qui promet que dès ce mardi, la commission technique créée pour échanger sur ce statut va encore se réunir pour évaluer son incidence financière sur le budget général de l’Etat exercice 2018 dont le projet est en cours d’élaboration actuellement. « Nous n’allons pas régler les problèmes avec la magie », a dit le ministre qui explique que le Gouvernement est dans une démarche méthodique pour finir avec les problèmes des enseignants?
Des griefs du Syndicat de l’enseignement technique
Le lancement de la rentrée scolaire 2017-2018 par le ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la Formation technique et professionnelle au Lycée technique Coulibaly, hier, a été une occasion pour le Syndicat national de l’Enseignement technique de porter à la connaissance du ministre ses griefs contre le Gouvernement. « On dirait que c’est parce que vous savez que nous sommes fâchés que vous êtes venus lancer la rentrée ici. Si ce n’est pas le cas, sachez que nous ne sommes pas contents », a déclaré le secrétaire général de ce syndicat, Antony Hodonou. Pour lui, il faut traiter les problèmes spécifiques des enseignants des lycées. Il estime que l’enseignement technique n’est pas dans le cœur du ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la Formation professionnelle. Pour preuve, il déclare que dans le cabinet du ministre, l’enseignement technique est très peu représenté. Il n’y a pas un seul enseignant du secteur qui soit directeur départemental de l’Enseignement secondaire, ajoute-t-il. De plus, révèle-t-il, sur les 48 chefs services dans le ministère sur toute l’étendue du territoire national, il n’y a qu’un seul enseignant du secteur. Or, le ministère comporte deux groupes d’enseignants, estime-t-il, ceux de l’enseignement général et ceux de l’enseignement technique. Le plus grave, a insisté Antony Hodonou, est que le ministre Lucien Kokou a signé récemment un arrêté ministériel de nomination des chefs d’établissements. Mais c’est un enseignant qui n’est pas de l’enseignement technique qui a été nommé à la tête du lycée technique de Djakotomey. Autrement dit, ce dernier n’est pas sur la liste d’aptitude de ceux qui doivent occuper ce poste-là. Et pourtant !
Au Lycée technique Coulibaly, Antony Hodonou aimerait que le censeur nommé soit un enseignant du secteur de l’enseignement général qui enseigne des matières de l’enseignement général au Lycée. Ce qui n’est pas actuellement le cas, regrette-t-il. Il a évoqué également la situation des instituteurs recrutés dans la catégorie C qui travaillent depuis plus d’une décennie et demie avec le Lycée mais qui ne connaissent pas encore d’évolution comme leurs collègues restés dans l’enseignement primaire et qui ont évolué jusqu’en B 2.
A tous ces griefs, le ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la Formation professionnelle a essayé de répondre avant de promettre que c’est dans un autre cadre que le débat se fera. Mais, il a demandé au secrétaire général du syndicat d’aller se renseigner sur la question des nominations. Car, dans son cabinet, contrairement à tout ce que le syndicaliste allègue, il y a, selon le ministre, davantage d’enseignants du secteur de l’enseignement technique nommés.
B. S.
Quand les morts obligent à occuper le domaine du Ceg le Lac
Après le Lycée technique Coulibaly où il a lancé la rentrée scolaire 2017-2018, le ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la Formation professionnelle est allé avec sa délégation au collège d’enseignement général Le Lac à Ahouansori-Agué dans le 6e arrondissement de Cotonou. Ici, c’est un problème d’occupation du domaine du collège par la famille Hounga qui a été posé.
En effet, dans le cadre de la construction dudit collège, c’est la famille Hounga qui avait attribué à l’Etat le domaine. Mais ayant enterré des grands parents sur une partie du domaine, les membres de la famille ont continué à occuper cette partie depuis la création du collège. Et dans le cadre de la libération des espaces occupés par des populations, la préfecture avait demandé aux membres de la famille Hounga de quitter les lieux. Ce qui n’a jamais été exécuté. Hier, le ministre et le préfet ont pris connaissance des raisons pour lesquelles depuis des décennies, les membres de cette famille occupent les lieux. Face à la situation, le ministre Lucien Kokou a demandé au préfet d’organiser des rencontres avec la famille et la mairie de Cotonou pour que d’ici quelques jours des solutions soient trouvées.
B. S.