La dernière visite de travail de Patrice Talon en France était un échec. Le gouvernement en a donné la preuve en se séparant du Secrétaire général du ministère des Affaires…

Limogeage du Sg du ministère des Affaires étrangères : La preuve que le voyage de Paris est un fiasco

Limogeage du Sg du ministère des Affaires étrangères : La preuve que le voyage de Paris est un fiasco

La dernière visite de travail de Patrice Talon en France était un échec. Le gouvernement en a donné la preuve en se séparant du Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Marc Hermann Araba le vendredi 13 octobre.

Marc Hermann Araba n’est plus le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Sa démission avait été annoncée puis démentie. Mais le Conseil des ministres du vendredi dernier a scellé son sort. Ce diplomate qui avait signé le communiqué officiel qui annonçait la rencontre entre le président Patrice Talon et son homologue français a finalement été déchargé. L’annonce relayée dans les tous médias ne s’est jamais concrétisée. La décision du gouvernement prouve clairement que la diplomatie béninoise a connu une débâcle à Paris. C’est presque une honte que toute la délégation présidentielle a essuyée du 02 au 09 octobre dernier. Et le quotidien «Matin Libre» avait bien raison en réclamant le grand ménage dans l’entourage du Chef de l’Etat. Marc Hermann Araba a certes été sanctionné. Seulement, c’est un menu fretin qui a été broyé. Patrice Talon qui se dit adepte de la rigueur doit pouvoir davantage sévir. En effet, tout l’appareil diplomatique national doit être nettoyé. La faute est trop lourde pour que le Secrétaire général Araba l’assume seul. Le président de la République doit punir tous les responsables qui ont étalé leurs limites. La responsabilité du  Chef de la mission diplomatique du Bénin en France est engagée. Tout montre que l’ambassadeur Auguste Comlan Alavo a mal négocié cette rencontre entre les deux Chefs d’Etat. Représentant de Patrice Talon auprès d’Emmanuel Macron, il a démontré qu’il est totalement déconnecté du circuit diplomatique. Aurélien Agbénonci, le Chef de la diplomatie béninoise dont les mérites ont pourtant été vantés lors de sa nomination, a fait, lui, piètre figure. Talon ne saurait le maintenir à la tête du ministère des Affaires étrangères au nom d’une quelconque amitié. Il faut que la diplomatie béninoise retrouve ses lettres de noblesse sous la direction de diplomates capables d’assumer leurs fonctions. Si Patrice Talon ne veut sanctionner Aurélien Agbénonci ni Auguste Comlan Alavo, ces derniers doivent, eux,  déposer le tablier s’ils ont de la dignité.

Mike MAHOUNA