La préfecture de Parakou a servi de cadre, ce mardi 14 novembre, à une séance de conciliation entre les dix-neuf membres du Conseil communal de Bembèrèkè en crise, sous la houlette du préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé. La tentative s’est soldée par un échec et le maire devra convoquer sous quinzaine une session extraordinaire pour le vote de défiance à son encontre.
Le maire Gounou Yarou est désormais sur une chaise éjectable. Il a quinze jours pour convoquer une session extraordinaire du conseil pour un vote de défiance à son encontre souhaité par 14 des 19 conseillers communaux.
En effet, comme le lui recommandent les textes de la décentralisation en vigueur au Bénin, le préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé a rencontré et écouté les deux parties en conflit : le maire et son camp, puis les quatorze conseillers ayant signé, lundi 6 novembre dernier, la motion en vue de sa destitution. La médiation du préfet n’a pas abouti. Les dissidents sont restés campés sur leur position et tiennent à aller jusqu’au bout. Les explications du maire et de son deuxième adjoint ne les ont pas fait changer d’avis.
Les conseillers frondeurs reprochent au maire Gounou Yarou, une gestion solitaire et opaque de la commune. Ils dénoncent aussi « son incapacité à imprimer une vision et une orientation à la commune, depuis l’installation du conseil en août 2015 ».
Avant Bembèrèkè, les conseillers de la commune de Pèrèrè avaient enclenché un processus de destitution de leur maire Mariétou Tamba. Dans les tout prochains jours, cette dernière doit convoquer une session extraordinaire en vue du vote de défiance. En effet, la médiation initiée, jeudi 2 novembre dernier, par le préfet du Borgou entre le camp de Mariétou Tamba et les neuf conseillers frondeurs s’était soldée également par un échec. Ne voulant plus la voir à tête de leur commune, les dissidents n’ont fait aucune concession. Ils sont restés fermes sur leurs positions, malgré toutes les propositions faites par le préfet pour dégeler la situation et les réconcilier.
Pour la mandature en cours, dans le Borgou, l’ancien maire de Parakou avait été emporté par le vent de destitution des maires qui souffle sur les communes du Bénin