La première journée de la phase de sélection des joueurs a démarré ce lundi 12 mars au stade René Pleven d’Akpakpa. Ils étaient 150 joueurs à répondre à l’appel du directeur des compétitions de la Fédération béninoise. Au bout de trois heures de travail, 45 joueurs ont été retenus pour poursuivre le travail.
Venus des clubs de Ligues 1, 2 et 3, ils étaient cent-cinquante jeunes joueurs, nés à partir du 1er janvier 1999 à prendre part ce lundi 12 mars, au stade René Pleven d’Akpakpa à la première journée de la phase de sélection devant aboutir à la mise en place d’une équipe nationale junior. A l’issue de trois heures de travail sous la houlette du staff technique, quarante-cinq prétendants sont parvenus à tirer leur épingle du jeu. Cette première phase va se poursuivre jusqu’au jeudi prochain. Les joueurs des autres régions du pays sont attendus ce mardi au stade René Pleven pour le même exercice.
Selon le staff technique conduit par Valère Houandjinou, aucun joueur n’est encore définitivement sélectionné. L’objectif de cette première phase est de retenir un groupe de joueurs pour constituer l’ossature de la sélection junior. Après cette étape, cap sera mis sur la mise en place d’une équipe. Ainsi, six matchs amicaux sont prévus du vendredi 16 mars au mercredi 28 mars 2018 au stade René Pleven d’Akpakpa. Le groupe de joueurs juniors va affronter certains clubs de ligue 1 à savoir : l’Association sportive du Port autonome de Cotonou, l’Union sportive de Sèmè-Kraké et la Jeunesse athlétique de Cotonou. C’est au cours de cette seconde phase que la liste des joueurs retenus en sélection junior sera rendue publique. Faut-il le rappeler, le Bénin en déplacement à Monrovia va affronter le Libéria dans le cadre du match aller du premier tour des éliminatoires du championnat d’Afrique des nations (Can U-20) prévus les 30 mars, 31 mars et 1er avril prochains sur tout le continent. Théoriquement, le temps est court et bien malin celui qui connait les résultats de ces phases de préparation.
Une préparation fantaisiste
Le Bénin ne dispose ni de de compétitions de jeunes, ni de sélectionneurs de catégories d’âge. Et cela, tous les responsables à différents niveaux du sport-roi béninois le savent. Du ministre en charge des Sports, Oswald Homéky, jusqu’au président de la Fbf Anjorin Moucharaf en passant par les responsables de clubs et autres, nul n’ignore, à la vérité, les règles d’une compétition sportive : sans une préparation sérieuse pas de meilleurs résultats. Et pourtant, ces dirigeants s’apprêtent à engager le pays dans une compétition qui démarre le 30 mars prochain alors même que le pays ne dispose ni de sélection junior, ni cadet. Pour pallier cette insuffisance, en absence de compétition de catégories d’âge, le directeur des compétitions de la Fédération béninoise de football, Quentin Dadavi, à travers un communiqué a invité tous les entraîneurs officiant dans les clubs de Ligues 1, 2 et 3 de bien vouloir envoyer leurs joueurs nés à partir du 1er janvier 1999 à participer à la phase de présélection dans le cadre de la mise en place de l’équipe nationale junior devant prendre part aux éliminatoires de la Can de la catégorie prévue au Niger. Le raccourci est tout trouvé. Mais, il laisse transparaître quelques inquiétudes. Cette façon de faire frise l’amateurisme et l’improvisation lorsqu’on sait que les joueurs de Ligues1, 2 et 3 ayant pris part au derniers championnats doivent avoir été vu par le directeur technique national. Et donc, le fait de demander aux entraîneurs d’envoyer leurs meilleurs joueurs en sélection peut prêter à confusions. Car, l’on peut se retrouver dans un schéma où des entraineurs envoient des joueurs selon des affinités et non suivant le talent. Sous d’autres cieux, la sélection de joueurs en équipe nationale répond à des règles claires. Elle tient compte de l’avis motivé du directeur technique national et du sélectionneur. Malheureusement, rien n’augure de tout ceci. A cette allure on tend vers une improvisation synonyme de débâcle que seul le gouvernement peut encore nous éviter.