Messe pontificale de purification, enseignements, passage de Saint Pierre dans la chair, délivrances bénédictions et louanges sont les temps forts de ce grand rassemblement des fidèles de la Très Sainte Eglise de Jésus Christ, Mission de Banamè. C’était au stade municipal de Zê où des milliers de Daagbovis ont bravé la pluie accompagnée de vent très violent de la nuit et le soleil très accablant du jour.
Il était 12h 40 mn quand le cortège céleste a fait son entrée au stade omnisports de Zê ce dimanche 19 mars 2018. C’est par des cris de joie, chants et danses que les Daagbovis venus nombreux, malgré le soleil ardent, ont accueilli Daagbo, Dieu Esprit Saint, Sa Sainteté, le Pape Christophe 18, les Cardinaux et les Evêques. Le vent violent de la veille ayant brisé les bâches et tordu des barres de fer, les fidèles sont restés à l’air libre.
La messe pontificale a démarré par une longue procession faite d’une centaine de Prêtres, de neuf Evêques et de neuf Cardinaux bouclée par Nayé Nicole, le Très Saint Père, le Pape Christophe XVIII et Son Eternité, Daagbo Dieu Esprit Saint. Les textes liturgiques sont tirés du livre d’Esaïe chapitre 66, du 10ème au 18ème verset, du livre des Apôtres selon Saint Paul aux Romains chapitre 16, du 17ème au 20ème verset et de Saint Luc chapitre 10, du 17ème au 20ème verset. Dans son homélie, le Pape Christophe 18 a démontré qu’un vent violent s’abat sur le monde, et que seul Daagbo pourra le sauver des crimes rituels. « Réjouissez- vous chers Daagbovis, car non seulement les esprits mauvais vous sont soumis, mieux vos noms sont inscrits dans les cieux. Cela ne s’est pas offert seulement aux apôtres de ce temps mais plus encore aux Daagbovis aujourd’hui qui doivent user de toutes leurs forces pour rester attachés et respectueux des instructions et recommandations de Daagbo Dieu Esprit Saint, surtout en ces temps qui sont les derniers pour l’humanité. Il a aussi insisté sur la nécessité pour les parents de s’occuper de l’éducation de leurs enfants, surtout de sexe féminin. La recherche du gain facile ne conduit nulle part, en tout cas, pas à bon port, a-t-il dit. Et c’est ce qui amène des hommes à sacrifier leurs semblables à des fétiches « vodouns ». Deux des prières universelles sont consacrées à ce phénomène, à la crise socio-économique qui secoue le monde en général et le Bénin en particulier. Les Daagbovis ont imploré le secours de Daagbo.
Daagbo, à sa prise de parole, avec humour et conseils, a rappelé aux Daagbovis que les trois jours et trois nuits de tribulations sont proches. Il a longuement insisté sur les crimes rituels dont le sexe féminin est surtout la grande victime. Son Eternité a martelé que les parents doivent jouer leur rôle primordial d’éducateur afin que l’on finisse avec ces crimes rituels. Le gouvernement a été aussi interpellé mais Daagbo a rassuré toute la population du Bénin du combat effectif de la Très Sainte Eglise de Banamè pour mettre un terme à ce phénomène démoniaque paru au grand jour.
Comme prévu, Saint Pierre est venu dans la chair et a procédé à une cérémonie spéciale avec les Daagbovis. Selon les explications de Daagbo, cette cérémonie a été faite de la même manière à Saint Pierre par Jésus Christ, il y a des milliers d’années. Un autre rendez-vous est pris avec les Daagbovis pour le Samedi prochain où ils rencontreront Fofo Jésus Christ dans la chair à Sèkandji.
Interview de Daagbo à la fin de la grand-messe
« Les parents doivent s’occuper de l’éducation des enfants, … l’Etat fera ce qu’il pourra… »
Qu’est ce qui justifie cette grand-messe à Zê ?
Il s’agit d’une messe de purification face au phénomène de crimes rituels, vu tout ce qui se passe dans le pays, tout ce que nous entendons et que nous voyons et qui concerne le sacrifice surtout des jeunes filles aux fétiches. C’est un phénomène qui embrase tout le pays, et commence par prendre de l’ampleur dans toutes les villes. Et donc, en tant qu’Eglise, puisque tout le monde ne croit pas que c’est Dieu, tout le monde sait au moins que Banamè, c’est une Eglise, nous sommes là pour faire un travail spirituel. C’est une messe de purification pour le pays, pour que les Béninois soient à l’abri de ces crimes rituels. C’est notre part de responsabilité dans ce qui se passe. Il faut que nous fassions quelque chose pour que ces actes diaboliques puissent régresser.
Depuis l’avènement de la mission de Banamè, vous avez toujours parlé de votre combat contre les forces du mal. Quel est le message que vous avez pour la population béninoise pour la rassurer ?
Nous sommes là depuis 09 ans, et c’est ce que nous combattons. Et c’est même pour cela qu’aujourd’hui, vous entendez parler de ce phénomène. Sinon, auparavant, le combat était dans l’ombre. Personne n’était au courant de cela. Chaque fois qu’on envoie le feu calcinateur, à chaque fois que nous nous regroupons les nuits pour prier, pour envoyer le feu et déverser les grâces, c’est pour que tout ce qui est tapi dans l’ombre puisse se révéler au grand jour. Je me rappelle et si les Daagbovis se rappellent aussi bien, j’ai prévenu les Daagbovis en décembre dernier que cette année sera encore plus terrible. Parce que les forces du mal vont vraiment se révéler, ils n’ont plus la paix dans le monde des ténèbres. Et donc, ils veulent des proies pour se maintenir.
Ce que j’ai d’abord à dire aux Béninois, c’est d’inviter les parents à prendre leurs responsabilités. Parce que si les parents démissionnent en ce qui concerne l’éducation de leurs enfants, franchement, cela ne va pas nous aider. Ce sont les jeunes filles, les jeunes dames, les femmes qui sont plus victimes de ces actes. C’est ce que nous constatons. Il faut que les parents éduquent leurs enfants. Parce qu’ils ont aussi leur part de responsabilité dans ce qui se passe. Nous, nous faisons le spirituel, et nous ne pouvons que faire le spirituel. Nous ne pouvons pas passer de maison en maison pour dire comment éduquer les enfants aux parents. Donc, c’est à eux de savoir comment tenir leurs maisons, leurs enfants, pour que cela puisse nous aider. Il faut éveiller la conscience des enfants, leur parler, leur donner des conseils à tout moment, pour qu’ils ne tombent pas dans ces pièges.
La deuxième chose que je dirai à tous les Béninois, c’est de beaucoup prier. Nous, nous allons faire tout ce que nous pouvons pour décourager cela. C’est notre combat. Et nous savons comment le mener. Je rassure les Béninois de ce que nous faisons le nécessaire. C’est à eux maintenant de conscientiser leurs enfants, de prier aussi, de savoir que Dieu est déjà là et que cela ne vaut même plus la peine de courir par-ci par-là.
Il y a un slogan qui a retenu particulièrement notre attention au cours de la célébration, « Belzébul c’est terminé, terminato », que peut-on comprendre par-là ?
Belzébul, c’est le diable. Ce slogan veut dire « qu’il ne peut plus rien, nous sommes finalement sauvés, il ne peut plus nous avoir », c’est pour dire que nous nous approchons de la fin. Ce que personne ne veut entendre, parce que ça fait peur. Malheureusement, c’est la triste réalité. Cela fait peur mais on est obligé d’en arriver là pour que le monde soit soulagé. On parle maintenant de crimes rituels par-ci par-là. Tout ça, c’est le diable. C’est démoniaque. On ne peut donc pas croiser les bras et laisser le diable exterminer les âmes. Vous avez entendu cette dame qui criait et appelait le Chef de l’Etat au secours. Je profite de cette occasion pour demander au gouvernement de prendre aussi ses responsabilités et de faire ce qu’il peut faire pour décourager cela. Nous, nous faisons notre part, que le gouvernement, les parents jouent aussi leur partition. Je crois que ça ira parce que tout ce que nous faisons aujourd’hui est pour le mieux-être de notre pays, pour que le Bénin retrouve la paix. Nous aimons beaucoup le Bénin et nous ne voulons pas que nos enfants meurent sans aide. Le slogan, c’est pour dire que c’est la fin. On ne peut pas aller dans les détails.