Incarcérés depuis le lundi 26 février 2018 à la prison civile de Parakou pour coups et blessures ayant entraîné la mort d’un usager de la route, cinq fonctionnaires de la Police républicaine sont passés à la barre mardi 17 avril 2018 au Tribunal de première instance de première classe de Parakou. Après débats, l’affaire a été confiée au cabinet d’instruction de cette juridiction de Parakou.
Poursuivis pour coups et blessures ayant entraînés la mort d’un usager de la route, les cinq policiers n’ont pas reconnu les faits à eux reprochés. A la barre, ils n’ont pas reconnu avoir porté à aucun moment, des coups sur la victime au cours de la patrouille. Le ministère public représenté à cette audience par Me Bassirou Assouma a fait observer à l’audience que l’infraction de coups mortels sans avoir l’intention de donner la mort est une affaire qui ne saurait être jugée au tribunal de premier ressort. Il a ensuite plaidé pour que le tribunal se déclare incompétent pour connaître du dossier. Le président de cette audience, le magistrat Adamou Moussa, après un débat houleux, a déclaré le tribunal de première instance de première classe de Parakou incompétent. Il renvoie l’affaire au cabinet d’instruction. C’est dire donc qu’au terme de l’instruction, le dossier sera envoyé à la Cour d’assise de la Cour d’appel de Parakou.
Pour rappel, les faits remontent au lundi 19 février 2018. Un usager de la voie publique à Parakou, téléphone au volant, a été poursuivi par les éléments de la brigade anti criminalité en patrouille. Poursuivi et rattrapé à hauteur de Tourou, le conducteur aurait reçu des coups de la part des cinq agents de police. Suite à l’intervention, la victime, un mécanicien de véhicule, a été récupéré par ses connaissances des mains des fonctionnaires de police sur le chemin de retour. Admis dans un centre de santé suite à des plaintes de malaise, ce dernier a rendu l’âme.
Prince Ouindé (Coll)